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18 juin 2008

Des monarques s’envolent au Musée du Louvre

Dans ce milieu où il n’est pas facile de se démarquer, l’artiste peintre originaire de Repentigny Elsa Boisjoly a fait sa place en rendant hommage aux fleurs et aux monarques. Avec son conjoint, elle a parcouru de nombreuses régions d’ici et d’outre-mer afin de faire connaître son art, poussée par sa passion et… la liberté.

Isabelle Desmarais

Depuis 1999, Elsa Boisjoly vit tous les jours qui passent en compagnie de ses plus fidèles compagnons : les papillons. «Ma muse est liberté. Elle ouvre grandes ses ailes et prend son envol aux beautés de la vie», aime-t-elle rappeler.

Destinations européennes

Après des études en art et communication et en histoire de l’art, Elsa emprunte différentes avenues de la création pour trouver sa voie. Les champs, les jardins et la rivière qui ont si bien peuplé son enfance ont tôt fait de devenir ses nouvelles sources d’inspiration, et elle développe une façon bien à elle d’isoler son œuvre dans ce vaste monde de l’art figuratif. Sculpteur, son conjoint l’accompagne, dès 1999, dans presque tous les symposiums et événements où se rend Elsa pour exposer ses tableaux. Le Québec ne possédant pas un marché assez vaste pour elle, Elsa non seulement explore les autres provinces du Canada, mais franchit également l’Atlantique pour exposer en Europe. «En 2006, j’ai exposé au Carrousel du Musée du Louvre à Paris en délégation avec un groupe de peintres, révèle l’artiste. Puis, j’ai exposé de nouveau en 2007 en tant qu’indépendante. J’ai exposé dans d’autres régions de la France dont les Alpes maritimes et la Provence, et dans d’autres pays comme la Belgique et l’Espagne.» Au fil du temps, elle a vu ses œuvres publiées dans plusieurs revues et catalogues d’arts visuels de renom.

Déjeuner et admirer

Maître de l’art figuratif, Elsa Boisjoly est l’une des rares peintres du Québec à pouvoir vivre uniquement de ses tableaux. «On doit être une centaine au Québec à vivre de notre art», souligne-t-elle. Il faut dire qu’elle a trimé dur pour arriver à être reconnue comme elle l’est aujourd’hui, et ni l’argent ni la peur de la critique ne l’ont empêchée d’aller de l’avant dans ses projets.

Parlant de projets, Elsa se consacre depuis quelque temps à une activité toute spéciale. Les propriétaires du restaurant O’Bococo, à Terrebonne, étant ses amis, ces derniers lui ont proposé, il y a un peu plus d’un mois, de peindre en direct. Ainsi, les clients qui prennent leur petit déjeuner peuvent tranquillement admirer la démarche artistique d’Elsa, tout en mangeant. «L’idée de départ était d’accrocher mes toiles aux murs du restaurant. Mais je n’étais pas intéressée. Je voulais parler aux gens, rendre l’art accessible, parce que la majorité des personnes n’osent pas entrer dans une galerie d’art. C’est intimidant, même pour moi parfois. Tandis que peindre en direct entouré de gens, ça permet de démystifier l’art, le côté mystérieux de l’artiste.» Et visiblement, ça fonctionne. Les clients se lèvent pour lui parler, ne serait-ce que pour lui dire : «J’aime ce que vous faites.»

On peut voir Elsa tous les mardis et jeudis entre 9 h et 14 h au restaurant O’Bococo, situé au 1158, boulevard des Seigneurs, à Terrebonne. Aussi, visitez dès maintenant son site Internet au www.boisjolyelsa.com pour découvrir ses différentes collections ou en savoir davantage sur son parcours.

L’artiste peintre «aux papillons» Elsa Boisjoly offre aux clients du restaurant O’Bococo un déjeuner bien particulier. Elle peint en direct pour eux, au 1158, boulevard des Seigneurs, à Terrebonne.

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