Politique
Retour02 octobre 2008
Le train et ses impacts environnementaux
Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a récemment rendu publics l'étude d'impact et l'ensemble du dossier concernant le projet de Train de l'Est - Lien ferroviaire entre Mascouche, Terrebonne et Repentigny par l'Agence métropolitaine de transport. Un pas de plus vers la réalisation de cet ambitieux projet.
Comme l'implantation du Train de l'Est nécessiterait la construction de nombreuses structures, le BAPE, à la demande de la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Line Beauchamp, a analysé les divers impacts du projet sur l'environnement du milieu. Plusieurs travaux devront être réalisés pour que le train puisse entrer en gare, dont un pont ferroviaire pour la traversée de la rivière Mascouche, quelques ouvrages de franchissement de ruisseaux et deux structures d'insertion pour l'accès au terre-plein central de l'autoroute 640. Un passage à niveau serait également ajouté au croisement avec le chemin de la Presqu'Île à Repentigny, et un tronçon du boulevard Pierre-Le Gardeur serait réaménagé en pont d'étagement afin de permettre la traversée de la voie ferrée projetée à Repentigny.
Les impacts
En période de construction, les travaux pourraient détériorer le climat sonore, la qualité de l'air ambiant et nuire aux conditions de circulation. Des mesures d'atténuation seraient mises en place par le promoteur afin de réduire les répercussions des travaux sur la qualité de vie des résidants. La réalisation du projet empiéterait sur une superficie d'environ deux hectares de territoire agricole protégé et occasionnerait le morcellement de certains terrains. Selon l'Agence métropolitaine de transport (AMT), les producteurs agricoles pourraient accéder facilement aux parties restantes, mais l'aménagement d'un chemin d'accès serait nécessaire pour une des propriétés touchées. Quant au milieu naturel, les principales répercussions identifiées par le promoteur seraient la perte de couvert végétal dans certains boisés et milieux humides. À cet égard, la perte en milieux humides serait compensée par l'AMT.
À la suite de la mise en service du Train de l'Est, le promoteur appréhende une dégradation du climat sonore, notamment dans certains secteurs des villes de Charlemagne et Repentigny. Afin d'atténuer le bruit à ces endroits, il prévoit des mesures telles que l'aménagement de buttes et d'un muret antibruit de même qu'une réduction de la vitesse de circulation des trains entre les gares projetées de Repentigny et de Charlemagne. Quant à la vibration induite par le passage des trains, l'AMT estime que sa répercussion sur la structure des bâtiments serait nulle et qu'elle serait faible sur la santé et la qualité de vie des résidants. Par ailleurs, la voie ferrée et les structures connexes modifieraient le paysage à divers degrés, mais l'aménagement d'écrans végétaux viendrait atténuer cette répercussion, selon le promoteur. Enfin, il estime qu'en permettant une certaine réduction de la congestion routière, le projet diminuerait la pollution atmosphérique.
Le Train de l'Est
L'Agence métropolitaine de transport (AMT) propose la mise en service du Train de l'Est, une nouvelle ligne de train de banlieue desservant l'est de Montréal et le nord-est de la région métropolitaine. Dans ce contexte, le projet à l'étude porte sur la construction d'une voie ferrée de 14,5 km entre le boulevard Céline-Dion, à Charlemagne, et le parc industriel de Mascouche, en utilisant notamment la partie centrale de l'autoroute 640 sur une distance d'environ 8 km. Enfin, l'AMT souhaite mettre en service le Train de l'Est en décembre 2010 et évalue le coût total du projet à 300 M$.
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