La fin pour le Club échangiste Chez Ginger?

La Ville de Terrebonne a intimé le Club échangiste Chez Ginger, sis au 5680, chemin du Curé-Barrette dans le secteur La Plaine, de cesser ses activités. À la suite d’une enquête commandée pour répondre aux plaintes des citoyens du secteur, la Ville a envoyé une mise en demeure à son exploitante, Sylvie Dufour, le 26 novembre 2012.

Dans sa requête introductive d’instance en cessation d’usage, l’enquête menée le 12 ainsi que les 26 et 27 octobre 2012 conclut que l’endroit visé tient des activités «commerciales à caractère sexuel/érotique [et ce] de façon régulière et planifiée». Les soirées se tiennent principalement la fin de semaine et lors de fêtes spéciales telles la Saint-Valentin ou l’Halloween. L’enquête rapporte des activités échangistes avec des partenaires seuls ou en couple dans lesquelles certains observent et auxquelles d’autres prennent part.

Des lits de massages et d’autres lits doubles réservés aux couples ainsi qu’une douche se trouvent au sous-sol, toujours selon l’enquête. Au rez-de-chaussée s’étend une piscine intérieure chauffée où les participants se baignent nus. Dans le salon, un DJ anime la soirée où plusieurs danseurs «se livrent à une danse érotique». Le samedi, le club échangiste sert un souper et accommode les convives qui souhaitent rester pour la nuit, tant qu’ils ne dérangent pas. Le service serait inclus dans le prix d’entrée qui oscille entre 40 et 100 $, selon l’enquête, tout dépendant des journées de la semaine et s’il s’agit d’un homme seul ou en couple.

Les relations sexuelles auraient lieu à la vue de tous. Le 27 octobre, quelque 100 personnes se seraient trouvées au Club Chez Ginger.

Dans cette affaire, la Ville de Terrebonne invoque que le Club échangiste Chez Ginger contrevient au règlement municipal de zonage qui indique que cette zone demeure autorisée à usage résidentiel et non commercial. De plus, ses activités enfreignent les règlements sur le bruit et les nuisances ainsi que sur la paix, l’ordre public et le bien-être général. De nombreux citoyens auraient formulé des plaintes relatives au bruit, au va-et-vient des véhicules et aux activités à caractère indécent.

Au moment de mettre sous presse, Sylvie Dufour ne nous avait pas rendu notre appel.