Les Mascouchois payent plus cher pour leurs policiers

Les policiers de la Ville de Mascouche seraient les deuxièmes mieux payés au Québec, selon un document officiel du conseil de la solde de la Gendarmerie royale du Canada datant de mars 2013 et contenant un tableau de rémunération des policiers de l’ensemble du pays.

Le salaire des officiers de première classe de la Ville de Mascouche débute à 81 552 $ par année. Celui des officiers de Deux-Montagnes, qui sont les mieux payés au Québec, commence à 82 898 $. Le salaire des policiers de Mascouche se situe juste au-dessus de ceux des policiers de Saint-Eustache (81 449 $), de Gatineau (80 343 $) et de la MRC des Collines-de-l’Outaouais (80 080 $). Les salaires des officiers de première classe du reste de la province commencent tous en dessous de 80 000 $.

Avec au total 54 policiers, le corps de police de la Ville de Mascouche a pour mission de protéger une population estimée à 45 000 personnes. En comparaison, les policiers de Montréal, au nombre de près de 5 000, ont pour tâche de protéger une population de près de deux millions d’habitants. Le salaire des policiers de Montréal commence pourtant à 75 539 $. Quant au Service de police de Terrebonne/Sainte-Anne-des-Plaines/Bois-des-Filion, on y compte 151 policiers pour 133 137 résidents. Les policiers de Terrebonne arrivent au 9^e rang des mieux payés au Québec, avec un salaire de 78 431 $ par année.

Niveau 2

Par ailleurs, le poste de police de Mascouche est un poste de niveau 2. Variant entre 1 et 5 pour les postes de police municipaux, les «niveaux» ont pour rôle de délimiter les responsabilités et les champs de compétences de chacun des postes. Un poste de police de niveau 2, par exemple, peut enquêter sur un meurtre, mais seulement en cas d’arrestation imminente. Il peut aussi enquêter sur une tentative de meurtre. En cas de mesure d’urgence, il peut contrôler une foule avec risque d’agitation, mais en cas de débordement ou d’émeute imminente, il doit s’en remettre à une autorité plus élevée.

Un poste de police de niveau 2 ne peut pas enquêter sur des cas de pornographie juvénile, de proxénétisme, d’extorsion ou d’enlèvement avec risque pour la vie, entre autres. En comparaison, le Service de police de la Ville de Montréal est un poste de niveau 5.

Une question de superficie

La mairesse de Mascouche, Denise Paquette, considère que le salaire élevé des policiers est une question de superficie, entre autres. «Le territoire que nos policiers ont à couvrir est très important», affirme-t-elle.

«Il faut regarder le rapport que les citoyens ont entre la qualité du service que leur offrent les policiers et le prix qu’ils paient pour. Pour ma part, je trouve que le rapport entre la qualité et le prix est bon, parce que les citoyens sont bien protégés.»

Convention collective à revoir

La situation pourrait par ailleurs se transformer puisque le Syndicat des policiers de la Ville de Mascouche renégocie présentement sa convention collective avec la Ville. Les salaires et les conditions de travail des policiers pourraient donc être révisés, mais la mairesse doute que ce soit à la baisse.

«On ne peut pas enlever aux policiers leurs acquis comme si ce n’était rien, exprime-t-elle. Pour l’instant, les négociations vont bon train. Maintenant, ce qui a été décidé dans le passé appartient au passé, et je ne veux pas vivre dans le passé.»

Mme Paquette n’a pas voulu commenter plus en détail la question, désirant d’abord prendre connaissance plus en profondeur du sujet.

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Tableau

Classement des salaires des corps policiers municipaux au Québec*

Villes                                                            Policiers                   Salaires