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02 décembre 2014

Une nouvelle école arrive (enfin) à Lachenaie

Investissement de 100 M $ pour le Pôle de l’Est

Le 26 novembre, la nouvelle école primaire dans le secteur Lachenaie à Terrebonne a finalement été annoncée pour septembre 2016. Cette initiative s’inscrit dans un projet institutionnel, résidentiel et commercial d’une valeur de plus de 100 M $.

Le projet d’école, très attendu de nombreux parents qui subissent les inconvénients du débordement à l’école l’Arc-en-ciel, a suscité l’enthousiasme des élus, fonctionnaires et partenaires visés.

En effet, la Ville de Terrebonne, la Commission scolaire des Affluents et la société Morguard avaient hâte de présenter leur projet, qui s’articule autour d’une vision commune de développement durable. Dans une première phase, le terrain au carrefour des autoroutes 40 et 640 accueillera une nouvelle école ainsi qu’un gymnase double qui servira notamment de plateau sportif municipal. L’école desservira 425 élèves, soit trois classes de maternelle et 18 classes de niveau primaire.

«À l’heure actuelle, 400 élèves sont répartis dans d’autres écoles en dehors de leur territoire, qu’ils fréquentent depuis un an sinon deux», a signalé le nouveau président de la Commission scolaire des Affluents (CSA), Thomas Duzyk, ajoutant que l’établissement scolaire représente un investissement de l’ordre de 11 M $. Le bâtiment s’intégrera entièrement au vaste projet, ce sans limiter la créativité de l’architecte qui en dessinera les plans.»

Piscine, poste de police, centre communautaire

Dans une deuxième phase, qui s’inscrira à l’intérieur d’un horizon 2017-2019, la Ville de Terrebonne envisage d’implanter dans ce projet adhérant aux principes du Transit oriented development (TOD) un centre communautaire, une piscine et un poste de police de quartier. «Aujourd’hui, nous présentons le résultat de mois et années de travail entre les différents partenaires, a exprimé avec exaltation le maire Jean-Marc Robitaille. Le Pôle de l’Est sera une étape très importante dans le déploiement et la concrétisation de notre vision pour ce secteur.»

Le projet inclura également un stationnement étagé et, éventuellement, un Centre de la petite enfance (CPE), «si le concept existe encore d’ici là», de glisser le maire Robitaille.

80 logements à l’hectare

Outre les équipements à usage public, le Pôle de l’Est comportera en périphérie un projet de développement résidentiel et commercial à moyenne et haute densité d’occupation. À terme, ce développement générera de 4 000 à 5 000 unités d’habitation et 100 M $ d’investissement. «D’ici six mois, nous dévoilerons les détails plus précis quant au projet d’implantation, en termes d’investissement et d’échéancier», a promis M. Robitaille.

Selon l’urbaniste Brian Fahey, planificateur pour la société Morguard, le développement à mixité résidentielle et commerciale à exploiter atteindra 17 hectares sur 25 – et 80 logements à l’hectare verront le jour dans un rayon d’un kilomètre de la gare du Train de l’Est. «La proximité de la gare permettra d’intégrer au développement l’ensemble des modes de transports actifs», a précisé M. Fahey.

Daniel Sauriol, directeur général adjoint à la Ville de Terrebonne, a présenté le projet dans son entièreté, du positionnement stratégique aux espaces et fonctions complémentaires, en passant par ses principes généraux de caractère identitaire et rassembleur à l’aménagement du domaine public. Il a résumé : «Si nous avons à Terrebonne une succession de projets novateurs tels Urbanova, Les Jardins Angora et maintenant le Pôle de l’Est, ce n’est pas le fruit du hasard, mais d’une vision et d’un courage politique ainsi que de l’engagement d’un partenaire privé. Cette vision porteuse deviendra un catalyseur de développement.»

***


Des parents déçus

Si les partenaires du projet de Pôle de l’Est, incluant l’implantation d’une école au cœur de celui-ci, ont partagé une euphorie unanime, des parents se disent plutôt déçus du nombre limité de places octroyé au nouvel établissement primaire à naître. «Cela fait plus de deux ans que nous attendons cette école avec impatience et, encore une fois, la ville a passé à côté d’une belle occasion de planifier l’avenir», a réagi Stéphanie Mercier.

 

Cette résidente du secteur Lachenaie avait pris part à la sortie publique d’une dizaine de parents en juillet, qui ont lancé un cri du cœur à la Ville de Terrebonne et à la Commission scolaire des Affluents (CSA). Mme Mercier a peine à croire que cette nouvelle école verra le jour comme prévu. «Mais, si elle ne contient que 425 places, je suis un peu déçue, admet-elle. Il y a présentement un manque beaucoup plus grand. Cette année, il y a huit classes de maternelle à Charlemagne, pourquoi seulement en planifier trois? Notre conseiller municipal nous a mentionné que ce serait le plus gros complexe en Amérique du Nord. Et bien bravo...c’est loin d’être le cas. Il y a présentement plus de 700 élèves à Arc-en-ciel, et plus de 4 000 nouvelles adresses dans notre quartier.»


Philippe Champagne, père de trois enfants dont deux d’âge scolaire et «un futur utilisateur», fait écho aux préoccupations de Stéphanie Mercier. «En surface, l’annonce d’une nouvelle école semble très intéressante, par contre en s’y attardant, on se rend vite compte que les enfants du quartier ne figurent pas au cœur des priorités. Malgré une nouvelle école, nous aurons dès le départ encore du débordement. Le problème ne se règlera donc pas. Tant qu’à construire une nouvelle école, il aurait été bien de penser à satisfaire les besoins et non pas partiellement. Alors, les enfants devront continuer de se rendre à une école en dehors du quartier, ce qui implique entre 30 et 45 minutes d’autobus tous les jours pour ces petits écoliers.»


 

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