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15 mars 2016

10 QUESTIONS À... Chantal Machabée

©Chantal Machabée célèbre cette année ses 30 ans comme journaliste sportive. La Terrebonnienne est depuis affectée à la couverture des activités quotidiennes des Canadiens de Montréal. (Photo : RDS)

1) Vous avez été la première femme à présenter un bulletin quotidien de nouvelles sportives et la première à animer la télédiffusion du hockey des Canadiens de Montréal à RDS, y a-t-il encore quelque chose qu’une femme n’ait pas accompli dans votre domaine que vous souhaiteriez réaliser?

Aucune femme n'a encore fait la description des matchs du Canadien, mais je vais laisser cela à l'excellent Pierre Houde, qui est totalement indélogeable. Je considère le métier de descripteur comme étant le plus difficile à accomplir et honnêtement, je n'ai jamais vraiment eu d'intérêt pour un poste comme celui-là! Il n'y a pas de femmes à l'analyse non plus au Québec, mais ça viendra sûrement un jour. Je suis très heureuse au poste de «beat reporter» qui est, selon moi, le plus excitant. Couvrir les activités du Canadien quotidiennement, travailler sur le terrain, comme on dit dans le jargon sportif, il n'y a rien de mieux pour moi. J'adore ça! Tu récoltes la nouvelle directement des athlètes, tu es témoin de leurs émotions, de leurs exploits, etc. C'est un beau défi et c’est vraiment motivant!

 

2) De plus en plus de femmes sont attitrées à la couverture d’équipes sportives. Est-ce qu’il est encore difficile pour celles-ci d’évoluer dans le monde sportif en 2016?

Non, heureusement! La mentalité «macho» a évolué et on retrouve en effet de plus en plus de femmes. Les femmes aiment et connaissent le sport et je suis heureuse de voir leur implication. Ce qui est difficile et ce l'est pour les hommes aussi, ce sont les horaires, les longues heures, les voyages, la certaine pression qui vient avec le métier... Mais les commentaires et comportements sexistes n'ont plus leur place depuis longtemps.

 

3) Quel est votre plus beau souvenir en carrière?

J'en ai beaucoup! Les finales de la Coupe Stanley, dont celle de 2013 remportée par les Blackhawks de Chicago à Boston. Comme RDS était diffuseur, je me trouvais sur la patinoire avec les joueurs des Hawks lorsqu'ils se promenaient avec la coupe Stanley. C'était magique! J'ai aussi travaillé à de nombreux Jeux olympiques, autant comme annonceur maison que comme chef d'antenne. Ce sont toujours des moments inoubliables. La dernière Coupe Stanley remportée par le Canadien en 1993 aussi et, bien sûr, ma toute première entrevue avec la légende du golf, Jack Nicklaus! Mais il y en a beaucoup d'autres!

 

4) Comment fait-on pour trouver un nouvel angle, une nouvelle question à poser lorsqu’on couvre quotidiennement une équipe comme les Canadiens de Montréal?

Ce n'est pas toujours facile et c'est notre grand défi. Nous devons nous tenir au courant de tout ce qui se passe. Nous consultons les statistiques, comparons les époques, discutons avec les joueurs, les entraîneurs, les dépisteurs, les journalistes des autres équipes et il faut se fier sur notre expérience des années précédentes. Bref, nous devons faire nos devoirs et travailler très fort.

 

5) Les Canadiens font la une pratiquement tous les jours. Trouvez-vous que nous en parlons trop?

Non, je suis très à l'aise avec cela! Il y a de la nouvelle tous les jours, alors les amateurs de hockey veulent en entendre parler tous les jours, que ce soit dans des périodes gagnantes ou moins glorieuses, comme c'est le cas en ce moment.

 

6) Sur une note plus légère, qui sont les plus difficiles à gérer : les joueurs des Canadiens ou les panellistes de l’«Antichambre»?

(Rires) Je ne gère ni les joueurs ni mes collègues! Je considère que je travaille en collaboration avec les deux clans. Si je veux avoir de bonnes réponses, je dois poser les bonnes questions dans les deux cas!

 

7) Outre le hockey, qu’est-ce qui vous passionne?

Le golf, le football, le baseball, bref tous les sports! Aussi, la littérature; je lis beaucoup. Le cinéma et la musique. J’ai un fils qui est DJ! Ma plus grande passion est justement mes enfants. J'ai deux fils merveilleux : Hugo, 20 ans, et Simon, 21 ans. Ils sont ma plus grande fierté!

 

8) Quel joueur de hockey admirez-vous le plus, et pourquoi?

J'ai eu deux idoles au hockey : Guy Lafleur et Mario Lemieux. Les deux meilleurs hockeyeurs de leur époque. Guy Lafleur a été une source d'inspiration pour moi. Par ses performances, il a aidé à développer ma passion pour le hockey et pour tous les sports. J'ai été statisticienne pour les Voisins de Laval (LHJMQ) lorsque Mario jouait pour l'équipe et j'ai suivi sa carrière de près depuis son stage junior. Il est, à mes yeux, le meilleur joueur de l'histoire de la LNH. Meilleur que Wayne Greztky. Parmi les joueurs qui évoluent en ce moment, j'aime bien, entre autres, Alex Ovechkin, Sidney Crosby, Connor McDavid et, bien sûr, Carey Price.

 

9) Quel serait votre alignement partant de rêve, incluant l’entraîneur, en indiquant brièvement les raisons motivant vos choix?

Deux entraîneurs : Scotty Bowman et Jacques Demers. Bowman était un fin stratège et savait soutirer le maximum de ses joueurs et Jacques Demers parce qu'il était un motivateur hors pair! Autant les joueurs détestaient Bowman, autant ceux qui ont joué pour Demers l'aimaient. Au centre : Mario Lemieux. Ailier droit : Guy Lafleur. Ailier gauche : Alex Ovechkin. Défenseur droit : Bobby Orr. Défenseur gauche : Raymond Bourque. Gardiens : Carey Price et Patrick Roy.

 

10) Vos fils sont maintenant grands, mais à quel point la conciliation travail-famille a été difficile dans le passé? Comment avez-vous composé avec cet aspect en tant que mère et en tant que professionnelle?

Comme j'ai été 23 ans chef d'antenne, j'avais un horaire régulier de 10 h à 19 h du lundi au vendredi, alors j'étais là matin et soir. Les samedis, je couvrais les matchs du CH, mais les voyages étaient peu nombreux. Lorsqu'ils ont eu 15 et 16 ans, j'ai commencé comme «beat reporter» et ils n’ont eu aucune objection. Ils étaient grands et responsables, alors je n'ai pas vraiment eu de problème à concilier travail-famille. Pas plus que toutes les femmes sur le marché du travail. La seule chose difficile est que je travaillais six jours sur sept. La fatigue était évidente avec de jeunes enfants, mais c’est tout!  

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