Simple comme Simon Leblanc!

Depuis deux ans, et avec une étonnante discrétion, l’humoriste Simon Leblanc a trimé dur pour concevoir son premier spectacle solo, Tout court. Sans décor, sans mise en scène, sans musique et sans plan promotionnel, il a tout investi dans la qualité du contenu, pour un résultat simple et extrêmement efficace.

S’il a décidé que son premier one man show serait sans fioritures, c’est parce qu’il se considère lui-même comme un gars «super» simple. Ce spectacle, il l’a donc conçu à son image. «Dans le fond, je veux juste être drôle. C’est tout ce qui compte pour moi : faire rire les gens!»

Il a d’ailleurs travaillé fort pour atteindre au mieux son objectif et donner «mal à la face» au public qui se présente devant lui.

«Le show a beaucoup évolué depuis la première fois que je l’ai présenté, il y a deux ans. Je me produisais dans des bars de Montréal, des fois devant seulement 6 ou 10 personnes. C’était une sorte de laboratoire pour moi : parfois les gens riaient, et parfois, ils n’avaient pas de réactions. Il y a donc beaucoup de choses que j’ai abandonnées en cours de route.»

Mais depuis un an, il ne sent plus vraiment le besoin de peaufiner son spectacle. «J’ai atteint une zone dans laquelle je me sens à l’aise. Les gens ont de bonnes réactions, et moi, c’est tout ce que je veux!»

Découverte de l’année

Dans son processus d’écriture, Simon Leblanc admet qu’il s’inspire beaucoup de son quotidien. Celui qui a grandi à Sainte-Anne-des-Monts trouve énormément d’inspiration dans la vie qu’il mène en ville depuis une dizaine d’années. Et ça fonctionne! Après avoir fait la première partie du spectacle Union libre de François Bellefeuille et collaboré à plusieurs émissions télévisées, dont Juste pour rire en direct, Selon l’opinion comique et Les enfants de la télé, il a remporté le prestigieux Olivier de la catégorie «Découverte de l’année» en 2014.

«Je ne sais pas pourquoi les gens aiment mon style, confie humblement celui qui a déjà présenté son premier one man show devant plus de 20 000 spectateurs. Mais j’exerce mon métier avec beaucoup de passion et de sincérité. C’est ça que je fais, j’aime ça, et si le public aime ça aussi, c’est tant mieux.»

Sauter dans le vide

Il y a quelques années, le Gaspésien d’origine n’aurait jamais pensé pouvoir faire le métier de ses rêves devant un public aussi grandissant. «J’ai fait de l’improvisation au secondaire, au cégep et à l’université, et un de mes amis m’a dit que je devrais essayer le stand-up. Et je l’ai écouté! C’est là que j’ai réalisé que je faisais de l’improvisation parce que je n’avais jamais encore fait de stand-up! J’ai adoré ça et je n’ai jamais arrêté depuis.»

Et son histoire à succès ne fait que commencer… «En ce moment même, je suis dans mon auto, je roule vers Montmagny et je m’en vais faire des blagues. Et en plus, je vais être payé pour ça! C’est malade! Je ne pourrais pas demander mieux!»

S’il avoue que le métier d’humoriste n’est pas toujours facile, il se voit faire ça longtemps. «Ce que j’aime le plus, c’est bâtir de nouveaux numéros et essayer du nouveau matériel devant les gens. J’aime me mettre dans une position de risque. Quand le show est peaufiné et que tu sais que tu as de bonnes blagues, c’est le fun, mais c’est différent. Par contre, quand tu fais du rodage, c’est comme sauter dans le vide. Et moi, ce feeling-là, ça me fait vibrer.»

Celui qui admire les Jean-Michel Anctil et Yvon Deschamps de ce monde a bien hâte de «donner mal à la face» aux gens de la région, alors qu’il brûlera les planches du Théâtre du Vieux-Terrebonne le 31 mars. «C’est une salle que j’aime beaucoup. J’ai joué au Moulinet et j’ai fait la première partie de Louis-José Houde dans le théâtre, et c’est un maudit beau théâtre! Et que dire du slogan de votre ville… Je suis de Terrebonne humeur… J’adore ça!»

Êtes-vous prêts pour Simon Leblanc? En tout cas, l’humoriste, lui, est clairement prêt pour vous!