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14 février 2017

QUE SONT-ILS DEVENUS: Une retraite bien meublée

©Fiers de leur parcours professionnel, Jean-Pierre Flynn et Micheline Séguin Flynn profitent de leur retraite pour voyager et s'amuser. (Photo: Jean-Marc Gilbert)

«Nous prenons le temps de prendre notre temps.» Voilà comment Jean-Pierre Flynn et sa conjointe Micheline Séguin Flynn décrivent leur retraite, trois ans et demi après avoir mis la clé dans la porte d'Ameublements 640, un commerce que M. Flynn a opéré pendant plus de trois décennies, sur la montée Masson à Mascouche.

Avec le recul, et selon les contacts qu'ils ont dans le milieu du meuble, ils ont décidé de se retirer du marché au bon moment. «La "business" a beaucoup changé. Il y avait plusieurs petits commerces au Québec. Avec l'avènement des géants et des grandes surfaces, la pointe de tarte diminuait», constate Mme Séguin Flynn.

Ce facteur, combiné à la montée fulgurante des achats en ligne et au fait que le prix payé pour la location des locaux de la montée Masson allait grimper en flèche, le couple a décidé de fermer boutique, en 2013, quelques années plus tôt que prévu.

«Nous n'avions pas de relève non plus. Nous avons donc liquidé et fermé. On a fait notre temps», laisse tomber M. Flynn, aujourd'hui âgé de 65 ans.

Les ex-dirigeants de l'entreprise, qui se faisaient une fierté de vendre des produits québécois, tiennent à remercier la conseillère et décoratrice France Bahl ainsi que les livreurs Claude et Jonathan Boivin, qui ont tous été des employés exemplaires, et qui ont permis à Ameublements 640 de se démarquer pendant si longtemps.

Les priorités changent

Depuis qu'ils n'ont plus à se lever chaque matin en pensant au travail, le fondateur du commerce et sa conjointe, qui est d'abord arrivée comme employée en 1989 avant de se marier avec M. Flynn trois ans plus tard, relaxent ensemble. Ils prennent le temps de faire ce qu'ils aiment, mais qu'ils n'avaient pas le temps de faire à 30, 40 ou 50 ans, en raison du boulot.

«On ne s'impose rien. La priorité, ce sont nos petits-enfants. On en profite aussi pour faire des petits voyages que ce soit au Québec ou ailleurs», dit Mme Séguin Flynn, qui a un faible pour l'ambiance qui règne à Walt Disney World, en Floride.

M. Flynn, pour sa part, s'est découvert une passion pour la généalogie. Il est déjà parvenu à remonter plusieurs générations en arrière et planifie maintenant se rendre en Irlande pour pouvoir remonter encore plus loin dans son arbre généalogique.

Encourager le «Fabriqué au Québec»

Le couple, qui se faisait affectueusement surnommé «M. et Mme 640», observe encore aujourd'hui, mais d'un peu plus loin qu'avant, ce qui se passe dans l'industrie.

Selon eux, il est essentiel d'encourager l'achat local, ou du moins québécois. Oui, le prix peut être un peu plus élevé, mais la qualité ne se compare pas à des produits qui sont importés d'ailleurs dans le monde, croient-ils.

«Il faut qu'on se tienne plus ensemble. Si on n'achète pas les meubles de notre industrie, qui va les acheter», se questionne Mme Séguin Flynn.

Jean-Pierre Flynn renchérit en rappelant la disparition des entreprises Villageois et Laurier, des fabricants de meubles. «Ce sont deux pionniers qui sont disparus en raison des meubles importés d'ailleurs que l'on retrouve dans les grandes surfaces», et qui sont vendus à prix moindre, fait-il remarquer.

Comme quoi on peut sortir l'entrepreneur du commerce, mais pas l'entrepreneuriat du commerçant.

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