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10 mars 2017

Histoire de la Francophonie

©Le monde de la Francophonie (Organisation mondiale de la Francophonie)

UN BRIN D'HISTOIRE

Chaque année, le 20 mars, les pays francophones soulignent la Journée internationale de la Francophonie. C’est l’occasion, pour les 220 millions de francophones de la planète, de commémorer leur langue à travers des événements culturels et gastronomiques. Pour l’occasion, La Revue vous présente «un brin d’histoire» dédié à l’histoire de la Francophonie.

Le terme «francophonie»

C’est le géographe français Onésime Rectus (1837-1916) qui, en 1880, invente le terme «francophonie» pour définir ou décrire l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français à divers titres. Mais il faut attendre quelques décennies avant que les francophones prennent conscience de l’existence d’un espace linguistique partagé et propice aux échanges entre les divers peuples parlant la langue de Molière.

Les premiers balbutiements

En 1926, un petit groupe d’écrivains va créer l’Association des écrivains de langue française, donnant l’envol à un premier regroupement à travers la Francophonie. En 1950, c’est au tour des journalistes de se regrouper au sein de l’Union internationale des journalistes et de la presse de langue française (aujourd’hui l’Union de la Presse francophone). Cinq ans plus tard, les radios d’état emboîtent le pas et fondent la Communauté des Radios publiques francophones (aujourd’hui Radios francophones publiques), regroupant Radio France, la Radio suisse romande, Radio-Canada et la Radio belge francophone. 

En 1960, 15 états francophones se réunissent au sein de la première institution intergouvernementale francophone, soit la Conférence des ministres de l’Éducation. Toujours active, cette conférence compte aujourd’hui 41 états et gouvernements membres et se rencontre tous les deux ans. L’année suivante, les universités créent à leur tour l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (aujourd’hui l’Agence universitaire de la Francophonie). De nos jours, cette agence rassemble 710 établissements répartis dans 81 pays. Le mouvement s’élargit aux parlementaires, qui lancent leur association en 1967. Aujourd’hui connue sous le nom d’Assemblée parlementaire de la Francophonie, elle regroupe 77 parlements et 11 observateurs et elle représente, selon la Charte de la Francophonie, l’Assemblée consultative du dispositif institutionnel francophone. Enfin, en 1969, on crée la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports.

La coopération francophone

Mais l’élément déclencheur survient le 20 mars 1970, alors que les représentants de 21 états et gouvernements sont réunis à Niamey, au Niger, afin de mettre sur pied l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT). La nouvelle organisation intergouvernementale, fondée autour du partage d’une langue commune, le français, est chargée de promouvoir et de diffuser les cultures de ses membres et d’intensifier la coopération culturelle et technique entre eux. D’ailleurs, le premier secrétaire général de l’Agence est un Québécois nommé Jean-Marc Léger, un écrivain et journaliste qui occupe cette fonction jusqu’en 1973. L’Agence change de nom en 2005 et devient l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

En 1978 est créé le Conseil international des radios télévisions d’expression française, favorisant l’échange d’émissions et les coproductions. Mais ce qui nous est le plus familier en tant que citoyens, c’est bien la création de TV5, en 1984, formé de l’alliance de TF1, Antenne 2, FR3 pour la France, de la RTBF (Belgique) et de la Télévision Suisse romande, auxquels s’ajoutent, en 1986, un consortium de télévisions publiques du Québec et du Canada. Au fil des ans, TV5 est diffusé en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique Latine, au Moyen-Orient et aux États-Unis, par le biais de 44 satellites, et rejoint 189 millions de foyers dans le monde. Il constitue le principal vecteur de la Francophonie, diffusant la langue, la diversité des peuples avec leurs expressions et leurs cultures.

Depuis 1979, les maires des capitales et des métropoles francophones se rencontrent, ils se regroupent aujourd’hui au sein de l’Association internationale des maires francophones. En 1986, on inaugure le premier des Centres de lecture et d’animation culturelle visant à démocratiser la culture dans les zones rurales et les quartiers pauvres, en donnant notamment un accès aux livres et à la culture. Deux ans plus tard, l’Agence crée son Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, visant à soutenir la production d’œuvres cinématographiques et de télévision en Afrique. En 2001, on assiste à la création d’un nouveau prix littéraire, le Prix des cinq continents de la Francophonie, qui consacre chaque année un roman francophone.

Une dimension plus politique s’ajoute, en 1986, aux fonctions de l’Agence, alors que les chefs d’État se rassemblent pour le premier Sommet de la Francophonie. D’ailleurs, le Sommet de 1997 a permis d’adopter le Charte de la Francophonie. Bien des dossiers de coopération et des politiques ont pris naissance au sein de cette concertation. C’est le cas dans les domaines de l’énergie, de l’environnement, des nouvelles technologies de l’information, et de la formation. De plus, l’OIF apporte son soutien en matière de démocratie. Depuis 1989 se tiennent les Jeux de la Francophonie, réunissant, tous les quatre ans, les états membres.

De nos jours, l’OIF rassemble 56 états et gouvernements membres, ainsi que 14 observateurs. Enfin, dans un contexte de mondialisation, d’autres défis attendent la Francophonie; la langue française est un beau vecteur qui nous permet de tisser des ponts à travers le monde.

Source : Site Web de l’Organisation mondiale de la Francophonie, onglet «Une histoire de la Francophonie».

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