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04 septembre 2018

DOSSIER DE LA SEMAINE : Un petit monde en soi

©Photo : Pénélope Clermont

Samedi, début d’après-midi. Le soleil plombe sur la piste de course de chevaux de Lachenaie. Le tracteur prépare la surface qui accueillera les chevaux et leurs conducteurs. L’annonceure, Karine Lafrance, détaille les courses à venir. Impossible de savoir qu’on se trouve en plein cœur d’un quartier résidentiel dans le secteur Lachenaie. Et pourtant…

Depuis une cinquantaine d’années – impossible de connaître la date exacte de création de la piste en une visite tellement les témoins de l’époque se font rares –, cette piste inaugurée par Lucien Léveillé est le théâtre de courses de chevaux. À première vue, on pourrait croire à un mini terrain de camping : des écuries entourent la piste d’un quart de mille. Certaines personnes en sont propriétaires, d’autres locataires, alors que des roulottes s’ajoutent aux bâtiments qui ne cachent pas leur longue histoire.

«C’est comme une microsociété. Tout le monde se connaît», soulève Caleb Roy, qui a eu la piqûre à travers son père, Simon Roy, lui-même initié au sport dans les années 70. Ce dernier vient à la piste de course depuis 1976.

La mère de Caleb, Lison Maisonneuve, se trouve à ses côtés. Ils sont près des estrades et attendent le début des compétitions régulières, qui ont lieu chaque samedi de mai à septembre et auxquelles on compte près de 75 chevaux inscrits hebdomadairement.

La famille Roy, dont l’aînée, Catherine, a pris part à des courses durant la journée, possède à Mascouche une fermette munie d’une piste de course. C’est à cet endroit qu’ils entraînent leurs cinq chevaux québécois à raison de deux à trois heures par semaine.

Une affaire de famille

Les courses de chevaux, c’est vraiment une affaire de famille. Bruno Doyon est locataire d’une écurie. Il sort d’une des courses régulières de la journée aux côtés d’Express Special, âgé de 6 ans. «Mon père a commencé à courser en 1982, l’année de ma naissance, raconte-t-il, alors que d’autres courses l’attendent. Je l’ai tout le temps suivi et j’ai commencé à courser à 15 ans. Depuis ce temps-là, je n’arrête pas. Chaque samedi, c’est immanquable, s’il y a une course, c’est sûr qu’on y est.»

Récemment M. Doyon y a initié son fils de 6 ans, à qui il aimerait bien transmettre sa passion. «Il a commencé à s’asseoir avec moi quand je m’entraîne», dit-il.

Pour Chantal Tremblay, les courses de chevaux lui ont littéralement permis de trouver l’amour. «Mon père allait aux courses à La Prairie dans le temps et on venait en spectateurs ici. Mon conjoint (Michel Lagacé) vient de Terrebonne. C’est ici que je l’ai rencontré, alors maintenant, j’habite Terrebonne et on a acheté trois écuries sur le site. On en loue deux. Ma fille adore les chevaux. C’est un sport de famille. Les enfants sont toujours ensemble, on s’amuse!» décrit la dame qui ne conduit aucun cheval, préférant laisser la chose à son conjoint.

Le plaisir avant la notoriété

Ces passionnés ne performent pas pour la renommée et les bourses. Leur activité préférée se réalise presque en secret, alors que la majorité des Moulinois ignorent sans doute l’existence même d’une piste de course à quelques kilomètres de chez eux.

Les spectateurs se font donc rares et les bourses sont loin de couvrir les frais. On parle en temps normal d’un montant de 25 $ pour une première place. Les bourses de la Coupe des éleveurs sont cependant plus importantes, mais encore. Selon Mme Tremblay, le prix des animaux n’a pas cessé d’augmenter au fil des années. Pour avoir la chance de bien performer, on parle de 4 000 $ à 5 000 $ par cheval. «Il y en a même jusqu’à 30 000 $», confie-t-elle.

Ce qui les motive à investir autant d’argent et surtout, de temps? «C’est la compétition et l’amour du cheval», répond Réal Lefebvre, qui course à Lachenaie depuis 30 ans. Il avait commencé à Blue Bonnets. «C’est toi qui l’entraînes. Quand tu arrives dans une course, c’est ton bébé que tu amènes là! ajoute-t-il. L’adrénaline qu’on a aussi est dure à décrire. Ça donne la sensation d’être ailleurs.»


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Commentaires

31 août 2020

pierre richer

je voudrais avoir l,adresse ou se passe les courses et la journée

31 août 2020

Pénélope Clermont

Bonjour M. Richer, La piste de course est située au 918, rue Sarrazin à Terrebonne. Quant à l'horaire, il faudrait voir avec les organisateurs, mais des courses ont souvent lieu les samedis après-midi, à 15 h. Au plaisir!

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