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12 janvier 2022

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

Merci, la science!

LIBRE OPINION

Gilles Bordonado

Gilles Bordonado, éditeur et directeur du développement des affaires de La Revue.

Comme des dizaines de milliers de Québécois, c’est maintenant chose faite : j’ai eu la COVID. La maladie est entrée à la maison on ne sait trop comment. On a vu un minimum de personnes pendant les Fêtes. On était masqués et la maison, aérée. Il faut croire que le variant Omicron trouve cependant son chemin dans nos foyers comme la neige tombe pendant l’hiver.

Ma conjointe a eu les premiers symptômes et les miens ont suivi. De la congestion, de la toux, de la fatigue, des poumons obstrués, un brin de fièvre, sans plus. Ça ressemblait à une grippe. Suzanne a été de la dernière vague des malades qui ont eu la chance de passer un test dans un centre de dépistage. Ça a pris quatre jours pour qu’elle ait son résultat. Quand les premiers symptômes me sont apparus, je n’avais plus droit au test. Inutile, me direz-vous; je l’avais.

Cet épisode de vie a évidemment teinté ma chronique la semaine dernière. J’étais fâché de voir, comme des milliers de Québécois, que nos gouvernements sont passés à côté de gestes qui auraient pu éviter que notre système de santé vive la crise que nous traversons actuellement.

Ce texte a fait couler beaucoup d’encre. Si, pour la plupart, vous l’avez applaudi – et je vous en remercie –, il y a des gens qui, avec raison ou non, dénonçaient le fait que je faisais des analyses postévénements. « C’est facile APRÈS », m’écrit-on, en majuscules bien sûr pour que je comprenne bien. Des fois que je serais dur de la feuille. Si je conviens que j’y suis allé fort la semaine passée, j’assume totalement mes écrits. Québec et Ottawa auraient pu faire preuve de plus de prudence et être plus proactifs. On a fait preuve d’attentisme, on a été imprévoyant et on en paye maintenant le prix. Il peut paraître facile que je dénonce après les faits, mais qu’on le veuille ou non, c’est là mon travail. Analyser pour faire en sorte d’éviter que les choses se répètent. 

D’autres m’écrivent, des non-vaccinés qui croient encore au complot. Il y en a une qui ne manque pas de me traiter d’hérétique chaque fois que j’écris sur le sujet. Ses courriels sont une mine d’informations qui me confortent dans ma position et je l’en remercie. Entre-temps, sachez, madame – si vous vous reconnaissez –, qu’il n’est plus nécessaire de m’écrire vos multiples courriels d’insultes, car ils s’en vont directement dans les messages indésirables. Je n’ai plus de temps à consacrer à vos inepties.

Et il y a aussi une connaissance non vaccinée qui, par miracle, n’est pas encore tombée malade et j’en suis fort heureux pour elle. Je lui annonce cependant que je remercie mille fois mes gouvernements d’avoir été provaccination. Car si j’avais eu la COVID sans mes deux doses de vaccin, je ne pense pas que je m’en serais tiré aussi bien. Merci, la science!

Quand François Legault a annoncé hier après-midi l’introduction d’une possible contribution santé obligatoire aux non-vaccinés qui n’ont pas justification médicale, j’ai applaudi. Les non-vaccinés coûtent cher à la société. Ils représentent 50 % des gens hospitalisés, alors qu’ils ne sont que 10 % de la population adulte. Ils engorgent le système et font en sorte que la masse de vaccinés pogne la maladie.

Malheureusement, certains ne semblent pas comprendre les avantages de la vaccination. On doit donc les protéger contre eux-mêmes. Si, pour les faire comprendre, ça doit passer par leur portefeuille, qu’il en soit ainsi.

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