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Retour26 janvier 2022
Valérie Maynard - vmaynard@lexismedia.ca
Les premiers locataires attendus vers la fin de l’été
LE PAS DE DEUX – PROJET D’HABITATION
©courtoisie
La résidence sera construite sur la rue Marcel-De La Sablonnière, dans le secteur Urbanova, à Terrebonne.
Le 17 janvier, le conseil municipal de la Ville de Terrebonne a autorisé et signé l’acte de cession en emphytéose d’un lot sur la rue Marcel-De La Sablonnière, dans le secteur Urbanova, en faveur de l’organisme Le Pas de Deux. C’est sur ce terrain que sera construit le projet d’habitation, une résidence supervisée pour jeunes adultes vivant avec une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Pour Fabien Michaud, coordonnateur de l’organisme, il s’agit d’un pas de plus vers la concrétisation du projet. « Depuis 2010, des parents rêvent à ce projet. À cette époque, leurs enfants étaient petits et déjà, ils s’inquiétaient de leur avenir, surtout au moment où eux-mêmes décèderaient. Là, enfin, la résidence offre une réponse. Ces jeunes sont capables d’être autonomes quand on leur donne le soutien et l’encadrement nécessaires. L’objectif, c’est de leur permettre d’être le plus autonomes possible pour éviter qu’ils ne deviennent une charge pour leurs frères et sœurs ou le gouvernement. Aujourd’hui, on leur offre un avenir intéressant », souligne-t-il.
Un parcours rempli de défis
Le projet initial, évalué à 2,5 M$, se chiffre aujourd’hui à 4 M$. « Le montage financier a été un défi de taille. On a été confronté à la pénurie de la main-d’œuvre et à l’explosion du coût des matériaux. Mais là, le montage est assumé et bouclé », se réjouit M. Michaud.
La rareté des terrains, l’acceptabilité sociale du projet et la décision de la Ville de Terrebonne de déménager son projet de pôle communautaire (bibliothèque et centre communautaire) ailleurs, forçant l’organisme à revoir son plan d’infrastructures, comptent aussi parmi les difficultés auxquelles Le Pas de Deux a dû faire face.
Toutefois, le défi le plus important demeure l’inclusion sociale de cette clientèle. « La force du projet, c’est l’inclusion sociale. Plus ces jeunes s’intègreront à la société, plus ils auront des opportunités de développer leur autonomie. » Il suffit de constater la persévérance dont ont fait preuve ces jeunes dans le cadre du projet 33 hectares l’été dernier, à Mascouche. « Ils ont travaillé comme jardiniers. Les gens ont appris à les connaître et à apprécier leur force et leur potentiel. Cette expérience a été positive pour tout le monde », raconte M. Michaud.
Chantier et liste d’attente
Au cours des prochaines semaines, l’organisme signera son bail avec la Ville de Terrebonne, la dalle sera construite et le chantier pourra véritablement se mettre en branle.
Déjà, 79 personnes sont inscrites sur la liste d’attente. Parmi elles, 10 deviendront les premiers locataires de la résidence et pourront y emménager vraisemblablement vers la fin de l’été ou le début de l’automne.
« On est en train de passer du rêve à la réalité. Je suis très heureux pour ces jeunes et leurs familles. Ces jeunes ont un rythme plus lent, mais ils sont capables et fiers. Il faut juste leur laisser le temps. Et quand on le fait, on est toujours agréablement surpris des résultats. Moi, ça me remplit d’espoir », termine M. Michaud.
Commentaires
26 janvier 2022
Diane Robert
Triple bravo. Mon fils est asperger et ma belle-file déficiente. C’est extraordinaire le chemin qu’ils ont parcouru ensemble depuis 5 ans. Contente pour tous ces jeunes et leurs parents.