Culturel
Retour04 février 2022
Valérie Maynard - vmaynard@lexismedia.ca
Le « Cercle brisé » de Karine Giboulo
EN EXPOSITION À LA MAISON BÉLISLE JUSQU’AU 24 AVRIL
©courtoisie
Karine Giboulo, dont l’œuvre « Cercle brisé » est présentée à la Maison Bélisle.
Elle s’inspire de scènes de la vie quotidienne et explore les drames humains pour créer ses personnages et raconter une histoire. Créé en 2015, le Cercle brisé de Karine Giboulo capture un moment du quotidien dans la communauté autochtone, un épisode de chasse aux caribous et un pensionnat. L’œuvre est présentée en exposition à la Maison Bélisle de Terrebonne jusqu’au 24 avril.
Le Cercle brisé s’inspire de l’histoire de Mathias, un Innu de Natashquan, et de son expérience dans un pensionnat. « On commençait à peine à parler des pensionnats autochtones au Canada quand j’ai rencontré Mathias », évoque Mme Giboulo. Façonnés dans l’argile de polymère, les personnages de Giboulo témoignent de l’histoire de Mathias, de sa passion pour le hockey quand il était un petit garçon, et des enfants qui se cachaient dans les buissons pour échapper aux Blancs venus les chercher par bateau. « Le Cercle brisé témoigne de la brisure avec leur vie, leurs coutumes. Ça raconte aussi les relations brisées avec le Canada », ajoute-t-elle.
Cette œuvre se veut en outre une reconnaissance des souffrances qui ont été imposées aux gens des Premières Nations et un pas vers la réconciliation.
Pour connaître l’horaire de l’exposition, visitez le www.lamaisonbelisle.com ou composez le 450 492-5514.
Autres projets
Karine Giboulo a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives, dont la foire internationale Pulse New York, où elle s’est vu décerner le deuxième prix du jury du concours Impulse. Parmi ses plus récentes œuvres, All you can eat et Le village électronique font respectivement partie des collections du Musée des beaux-arts de Montréal et du 21C Museum, aux États-Unis.
Karine Giboulo collabore également à l’exposition Errance sans retour, qui raconte l’exode des Rohingyas, une minorité musulmane du Myanmar (ex-Birmanie) persécutée depuis des dizaines d’années. « J’ai travaillé en collaboration avec les cinéastes Olivier Higgins et Mélanie Carrier », explique-t-elle. L’exposition est présentée au Musée des beaux-arts du Québec jusqu’au 20 février.
D’autres projets sont également en développement, notamment un film qui sera tourné avec ses personnages et qui racontera l’histoire des réfugiés au Québec, et une exposition sur la pandémie et le confinement qui sera présentée à Toronto l’hiver prochain.
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