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23 mars 2022

Valérie Maynard - vmaynard@lexismedia.ca

Un parcours vers l’autonomie

SEMAINE QUÉBÉCOISE DE LA DÉFICIENCE INTELLECTUELLE

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©Valérie Maynard - La Revue

Cassia

Cassia a 30 ans et Mathieu, 24 ans. Ils sont inscrits à la Formation à l’intégration sociale (FIS), offerte par le Centre l’Avenir. Les deux participent aux différents stages, chacun à son rythme et selon ses intérêts. Et les deux rêvent d’autonomie. Rencontre avec deux belles personnes inspirantes.

Toutes les semaines, en compagnie de son enseignante France Cordeau, Cassia se rend à la résidence pour aînés Chartwell Le Teasdale, à Terrebonne, pour son stage. Là-bas, elle apprend à travailler dans la cuisine, à débarrasser les tables et à refaire les tables en après-midi. Attentive et minutieuse dans son travail, Cassia apprend ses tâches au mieux de ses capacités. « J’aime les personnes âgées parce qu’elles sont affectueuses avec moi », dit-elle.

Plus jeune, Mathieu rêvait de devenir ambulancier. Sa déficience intellectuelle s’est avérée un obstacle. « À cause de ma DI, je ne peux pas faire des études au cégep », dit-il avec lucidité. Présentement inscrit à la FIS, il effectue un stage au IGA de Lachenaie. Il s’agit de tâches d’entretien, ce qu’il aime plus ou moins. Il consacre aussi bénévolement quelques heures par semaine à l’organisme les Œuvres de Galilée. « Je remplis les bacs de nourriture. Et ça, j’aime ça », ajoute-t-il en souriant.

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©Valérie Maynard - La Revue

Mathieu

Parcours vers l’autonomie

Mathieu fait aussi partie des personnes inscrites au projet Parcours vers l’autonomie, offert depuis cette année. Les cours se donnent dans une classe-appartement, c’est-à-dire une reproduction réelle d’une minimaison, avec salon, cuisine, chambre et buanderie. C’est là, à raison de deux jours par semaine, que les jeunes comme Mathieu apprennent à préparer le petit-déjeuner, à faire le café, à laver la vaisselle, à faire la lessive, le lit et même un budget. « C’est la première année qu’on offre ce programme. On s’est inspiré de ce qui se fait déjà au Centre La Croisée, dans la MRC de L’Assomption. Ici, nos jeunes apprennent à développer leur autonomie. Ils sont divisés en trois groupes, selon leurs forces et leurs capacités. Mathieu fait d’ailleurs partie du groupe le plus fort », indique Mme Cordeau.

« Nous sommes très fiers de ce programme, qui gagne à être connu », conclut Martin Hébert, directeur du Centre l’Avenir. Il indique d’ailleurs que d’autres services pourraient être proposés à court terme afin de cibler une clientèle plus jeune. Bon an mal an, la FIS reçoit entre 75 et 80 inscriptions. Si la majorité des élèves sont dans la vingtaine et la trentaine, certains ont aussi dans la soixantaine.

Lisez également : Se rapprocher du marché du travail, L’APETL sur la voie du changement, Valoriser l’importance de l’intégration socioprofessionnelle et Une personne avant tout.

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