Opinion
Retour27 avril 2022
Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca
Chapeau!
LIBRE OPINION
Gilles Bordonado, éditeur et directeur du développement des affaires de La Revue.
À l’automne, quand le dossier de la Globe Shoe, bâtiment manufacturier emblématique du Vieux-Terrebonne, s’était invité dans la campagne électorale municipale, j’avais souligné à son propriétaire que la démolition réclamée ne serait sûrement jamais acceptée par la Ville. Je lui avais demandé s’il était ouvert à vendre et à s’entendre, il avait dit que non. C’était la démolition ou la cour pour l’obtenir.
Un peu plus de six mois après cette discussion, qui avait mené à la rédaction d’un article dans La Revue, un dénouement heureux a été trouvé. Il est tout à l’honneur de l’administration Traversy et, par extension, du Groupe Magma, promoteur du projet de la Globe Shoe, et de son propriétaire, Yan Le Houillier. L’homme d’affaires avait investi des sommes importantes dans ce projet, mais, comme la Ville de Terrebonne, il a su faire preuve d’une belle d’ouverture, alors que les deux parties se préparaient à une douloureuse et coûteuse bataille devant les tribunaux. Dans le monde du droit, des juristes utilisent à juste titre l’expression : « Le pire des règlements est préférable au meilleur des procès ». Dans ce cas, on a le meilleur des deux mondes.
Dans un geste qui honore la parole donnée par le Mouvement Terrebonne en campagne électorale, la Ville de Terrebonne investit dans un projet qui sauvegardera un édifice à la valeur patrimoniale indéniable, mais qui aura des retombées sociales et économiques prometteuses, puisque des logements sociaux et des commerces de proximité seraient créés sur le site.
De l’autre côté, la Ville de Terrebonne remet au promoteur un vaste terrain vague sous-exploité qui, propriété de la Municipalité, ne génère aucun revenu de taxation et aucune plus-value depuis des décennies.
Les deux parties devront cependant se relever les manches pour mener leur projet respectif à terme, mais ce troc inattendu démontre bien que des solutions originales doublées d’une ouverture de la Ville et du promoteur peuvent être génératrices de richesse collective à venir.
Ce règlement montre aussi que Terrebonne, sous la gouverne de l’équipe Traversy, n’a pas eu peur de s’asseoir avec ce partenaire pour en venir à une entente. Elle n’a pas craint de sortir des sentiers battus. Je lui lève mon chapeau, comme à M. Le Houillier, qui a su faire un pas de recul pour tirer le meilleur d’une situation intenable et qui semblait insoluble.
Sachez que La Revue suivra ces deux dossiers de près au cours des prochains mois.
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Je termine cette chronique en remerciant notre collègue rédactrice en chef Valérie Maynard du bon travail qu’elle a fait à nos côtés au cours de la dernière année, elle qui embrassera de nouveaux défis. Je lui souhaite d’ailleurs la meilleure des chances, bien que je regrette son départ. Nous nous mettons dès maintenant à la recherche de la perle rare. J’embrasserai mes anciennes amours alors que j’ajouterai entre-temps à mon poste d’éditeur celui de rédacteur en chef, un beau retour aux sources pour moi. Sachez que notre équipe demeurera toujours au cœur de vos intérêts et de vos préoccupations.
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