Opinion
Retour18 mai 2022
Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca
Une transformation majeure
LIBRE OPINION
Gilles Bordonado, éditeur et directeur du développement des affaires de La Revue.
La pyramide des âges ne ment pas. Le vieillissement de la population moulinoise va se poursuivre, suivant ainsi la courbe démographique des pays occidentaux, et ses effets sont bien concrets dans le paysage social et économique de notre communauté.
Si ce n’était du formidable attrait de notre milieu pour de nouvelles familles, cette transformation serait encore plus radicale. En effet, des milliers de nouvelles familles s’installent dans les propriétés individuelles quittées par les Moulinois de 65 ans et plus qui les trouvent trop grandes et non adaptées à leur nouveau style de vie. Ce n’est pas pour rien que nos villes fracassent des records de construction depuis quelques années. Tout ce beau monde doit se loger et visiblement, l’offre ne suffit pas à la demande. Les projets d’habitation se remplissent à vue d’œil. Le Floréa, Chartwell Le Teasdale, Sélection Retraite Terrebonne, Cachemire 1 et 2, La Bourgade et District Union à Terrebonne, 45 Nord, Station G, Myo Espace de vie, Carré Masson, Boisé Masson et Quartier 7 à Mascouche, et j’en passe, n’en sont que quelques exemples.
Ces résidents ont leurs exigences et celles-ci ont un coût. La rareté des terrains, la hausse de leur prix comme de celui des matériaux et de la main-d’œuvre, de même que la qualité des habitations offertes font en sorte que les promoteurs doivent proposer des habitations à des loyers qui montent en flèche.
Cette chronique a fait état régulièrement de la circulation qui en horripile plus d’un. C’est là un autre constat à tirer de la lecture des données de Statistique Canada. Nos villes ne sont plus des villages, ce sont des milieux urbains qui attirent chaque année des milliers de nouvelles familles avec des voitures, mais qui conservent sur son territoire des milliers de gens plus âgés qui ont choisi de demeurer ici dans des habitations adaptées à leur réalité. Si vous chialez sur le trafic, eh bien, chialez un peu sur vous-mêmes, car vous avez tous des voitures qui circulent dans nos rues. Vous comprenez l’absurdité de mon commentaire. Le trafic est là, car vous y êtes. Si vous aimez vivre ici, il faudra vivre avec ses conséquences. On n’a pas fini de voir des tours d’habitation s’élever et des voitures circuler sur nos routes, car vous aimez vivre ici.
En outre, la rareté de la main-d’œuvre vient de ce vieillissement. De plus en plus de Moulinois profitent d’une retraite méritée, quittant le marché du travail ou y demeurant à un rythme moindre. Cette réalité associée au taux de chômage famélique, car les Moulinois de 15 à 64 ans sont tous en emploi, la situation devient aiguë et nous y sommes désormais confrontés.
En conclusion de cette chronique, permettez-moi de vous parler de Richard Mercier, président de la FADOQ – Cercle d’or de Mascouche. Celui-ci se disait grandement inquiet de voir de plus en plus d’aînés isolés. Les statistiques le montrent, les aînés seront, nous serons, de plus en plus nombreux. Et plusieurs se retrouveront seuls ou en couple et en marge de la société. Nos gouvernements municipal, provincial, fédéral devront se pencher sur la question. On ne peut pas déconsidérer le tiers de sa population, surtout les plus isolés et les plus démunis. Ils ont voix au chapitre et ont droit à des services adaptés à leur situation.
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