22 mai 2023

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

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©Jean-Baptiste Benavant

Raphaëlle Tousignant est l’une des meilleures joueuses au monde en parahockey.

Raphaëlle Tousignant fera partie des 18 athlètes qui font partie de l’équipe canadienne. Non seulement son intégration est une première au Canada, mais il s’agit d’une première en Amérique du Nord. Pour elle, il s’agit d’une étape de plus vers la réalisation de son plus grand rêve, une participation aux jeux paralympiques. « C’est mon premier vrai championnat du monde. Je suis très fébrile, très excitée et je me mets déjà de la pression, mais, en même temps, j’aime performer. Comme je serai la seule fille, je dois montrer au Canada entier et aux autres pays que les femmes ont leur place sur les équipes nationales », nous dit Raphaëlle Tousignant.

Même si aux paralympiques on appelle cela le parahockey mixte, Raphaëlle Tousignant rappelle que seulement trois femmes ont participé aux paralympiques, jusqu’à présent. « C’est un grand pas vers l’avant. J’espère que suite à cette compétition, les autres pays vont réaliser que le parahockey féminin peut présenter du hockey aussi relevé que le parahockey masculin.

Comme le Canada est une force en parahockey, ce sera d’autant plus un exemple pour le monde entier.       

Gravir les échelons rapidement

Dès les premiers instants où elle s’est retrouvée sur la glace, encore toute jeune, elle a affirmé à son père qu’elle serait un jour sur l’équipe canadienne. « À 12 ans, j’ai dit que je désirais jouer sur l’équipe canadienne masculine et aller aux jeux paralympiques avec cette équipe », de mentionner Raphaëlle. Aujourd’hui, à 20 ans, elle est l’une des meilleures au monde dans sa discipline. « Je réalise l’un de mes plus grands rêves et objectifs des dernières années, soit d’être la première femme à inclure la formation de l’Équipe nationale masculine de parahockey. »

Elle se rappelle très bien du temps où on ne la croyait pas lorsqu’elle parlait d’intégrer l’équipe nationale. « On m’a répété souvent que je n’y arriverais pas, que je n’avais pas ce qu’il fallait pour rivaliser avec des gars, mais à 16 ans, j’ai fait l’équipe masculine du Québec et, par la suite, tout s’est enchaîné », relate Raphaëlle Tousignant.

D’ici les prochains jeux paralympiques, il restera à Raphaëlle Tousignant de faire les sélections pour l’équipe canadienne au cours des trois prochaines années. « C’est mon objectif et, ainsi, je pourrai participer aux paralympiques et réaliser mon grand rêve. Aucun rêve n’est trop fou pour être réalisé, il suffit de ne jamais cesser d’y croire et de travailler fort », de conclure celle qui tient à remercier toutes les personnes qui, au fil des ans, ont cru en elle, lui ont donné des trucs et l’ont aidée à se développer en tant qu’athlète ainsi qu’en tant qu’humain.