Affaires
Retour14 juin 2023
Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca
Une passion qui se transmet de père en fils
Chaussures Miracles
©Courtoisie
La 4e génération de Chaussures Miracle, Marco St-Yves.
Le 18 juin prochain, c’est la fête des Pères, s’il y a une entreprise à Terrebonne qui a perpétué, au fil des années, la gestion de l’entreprise familiale, c’est bien Chaussures Miracle.
Marco St-Yves est la quatrième génération qui a repris cette entreprise vieille de 102 ans déjà. « Mon arrière-grand-père, Donat St-Yves a fondé, à 23 ans, l’entreprise en 1921 et elle s’appelait Chaussures Donat St-Yves. Il vendait des chaussures, bien sûr, mais aussi des attelages pour les chevaux et effectuait des travaux de cordonnerie », relate Marco St-Yves. Le commerce était situé à l'angle Saint-François-Xavier et Saint-André. L’incendie de 1922, qui a complètement ravagé une grande partie du village, a forcé Donat St-Yves à s’exiler en Saskatchewan pour travailler comme sellier, histoire de se refaire une santé financière. Il revient à Terrebonne en 1923, rouvre de nouveau son commerce, et un autre incendie remet de nouveau les choses en question. Nouvel exil vers les États-Unis, cette fois pour trois mois dans une usine de coton de la Nouvelle-Angleterre. « Mon arrière-grand-père était déterminé. Il rouvrit ses portes une troisième fois en 1923, mais là, pour de bon. »
Agrandissement et relève
En 1947, Donat St-Yves procède à l’agrandissement de son commerce. « La population était en croissance, donc la demande grandissante. Au début des années 1960, son fils Gérard, mon grand-père, prend la relève avec son frère Gabriel et ouvre une cordonnerie tout à côté. Une belle complémentarité », note Marco St-Yves. Deuxième agrandissement en 1964. « Mon grand-père a ensuite déménagé sur le boulevard des Seigneurs en 1972, où nous sommes toujours aujourd’hui. Comme Donat n’était plus impliqué dans l’entreprise, le nom a été changé pour Chaussures Miracle, une dénomination populaire à l’époque avec des commerces comme Miracle Mart, par exemple », raconte Marco.
Le père de ce dernier a pris la relève dans les années 1980. « Moi j’ai commencé à travailler ici alors que j’étais au secondaire. J’ai vendu ma première paire de chaussures à 13 ans, en 1991. Je suis passé par toutes les étapes avant de devenir propriétaire », souligne-t-il. Comment expliquer que l’entreprise a toujours eu une relève familiale au fil du temps ? « La passion de la chaussure ! Même si mon père n’est plus propriétaire, il vient nous donner un coup de main avec ma mère quelques demi-journées par semaine toujours avec la même passion. Le commerce aura été 51 ans dans le Vieux-Terrebonne et nous sommes ici depuis 51 ans », fait remarquer Marco St-Yves.
Aujourd’hui, en 2023, l’entreprise familiale compte près de 10 000 pieds carrés (9 600) de superficie. Si la tradition familiale s’est perpétuée, l’entreprise a constamment évolué avec les années et a toujours offert des produits et un service de qualité. Une cinquième génération prendra-t-elle la relève ? L’avenir nous le dira.
Commentaires