Des mousquetaires de Terrebonne au pays de D’Artagnan

La Garde du Lys

©Courtoisie

Les Mousquetaires de Terrebonne, toujours prêt à défendre leur roi.

Le club La Garde du Lys de Terrebonne, dont le but premier est de faire la promotion de l’escrime historique, se rendra dans la ville natale du légendaire D’Artagnan afin d’y participer à un festival qui a lieu tous les ans pour honorer sa mémoire.

La Garde du Lys existe depuis 11 ans à Terrebonne et un groupe de 12 Mousquetaires, escrimeurs de Terrebonne, partent pour la France afin de participer, donc, au Festival de D'Artagnan pour souligner le 350e anniversaire de son décès le 12 et 13 août.

Les mousquetaires ne font pourtant pas partie de l’histoire du Québec. D’où vient donc cette passion ? « Bien au contraire, il y a eu des mousquetaires au Québec, pendant peu de temps, mais il y en a bel et bien eu, rétorque Charles Mamano, trésorier de l’organisme qui regroupe une trentaine d’escrimeurs. Nos vaillants Mousquetaires représenteront la garde rapprochée du Marquis de Tracy en Nouvelle-France (1665-1667) prêtée par Louis XIV, au Festival à Lupiac, village natal de D'Artagnan. Il y a donc eu 24 mousquetaires venus en Nouvelle-France. Ils étaient les gardes du corps du gouverneur général de la Nouvelle-France, Alexandre De Prouville de Tracy. Même le chevalier Philippe de Rigaud de Vaudreuil a été mousquetaire à la cour du roi Louis XIV avant de s’installer en Nouvelle-France en 1687, raconte M. Mamano. À Lupiac, les membres de La Garde du Lys démontreront leurs habiletés d'escrime historique et discuteront avec le public de la culture et des habitudes en Nouvelle France », explique-t-il.

Pas compétitif

Il n’est pas ici question d’escrime, de compétition, d’escrime olympique. « Nous reproduisons des duels, des affrontements à l’escrime et nous nous basons sur de la documentation historique. Des gens de France nous ont d’ailleurs fourni beaucoup de documentations sur des combats à l’épée », nous dit M. Mamano. Parmi les membres du club terrebonnien, certains font de la compétition, mais ce n’est évidemment pas le but premier. « Et l’âge importe peu. Nous avons des membres de 10 ans et d’autres dans la soixantaine », fait remarquer M. Mamano.

La Garde du Lys donne des spectacles et des démonstrations. Elle a participé plusieurs fois aux Fêtes de la Nouvelle-France à Québec, à la Fête des Coureurs des bois à Trois-Rivières, au Salon Passion Médiéval à Montréal et Laval, aux Fêtes de Pointe à Calières, aux Médiévales de Lanaudière et à plusieurs fêtes de famille, autant à Terrebonne, à Montréal et même aux États-Unis. « Nous avons aussi une école d’escrime pour les novices qui veulent apprendre l’art de se battre comme au 17e et 18e siècle », précise M. Mamano.

En plus d’un volet Mousquetaire (1622-1750) La Garde du Lys a aussi un volet Gentilhommes (1750-1800) et un volet Pirates (1750-1820). Évidemment, pour ce dernier, on ne combat pas avec une rapière dotée d’une mouche au bout.

Pour en savoir plus sur l’organisme, on se rend sur http://www.lagardedulys.com.

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