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31 mai 2024

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Hausse de la taxe sur l’immatriculation | Les maires et mairesses de la Couronne Nord réagissent

Transport collectif

5124_Transport MRC Moulins

©Photo gracieuseté

Mathieu Traversy et Guillaume Tremblay sont notamment signataires de cette lettre ouverte.

Le 30 mai, les élus de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) adoptaient une résolution visant à accroître la part des automobilistes dans le financement du réseau métropolitain de transport collectif, de sorte qu’à compter de janvier 2025, la taxe sur l‘immatriculation passera de 59 $ à 150 $ pour les véhicules de promenade immatriculés sur ce territoire. Faisant suite à cette décision, plusieurs maires et mairesses de la Couronne Nord ont signé une lettre ouverte appelant à la mobilisation de tous les acteurs pour le succès du transport en commun.  

« Nous avons voté pour une résolution en ayant au fond du cœur un triste sentiment d’échec. Nous souhaitons que ce sentiment soit partagé par tous les acteurs du transport en commun. Nous espérons que nous sommes tous bien conscients, acteurs politiques de tout palier gouvernemental, que nous ajoutons une pierre sur le fardeau fiscal de nos citoyens, et ce, sans vraiment avoir réglé quoi que ce soit », déclarent les 16 signataires.  

Parmi eux, on retrouve les maires lanaudois, Sébastien Nadeau (L’Assomption), Normand Grenier (Charlemagne), Steve Mador (Saint-Sulpice), Mathieu Traversy (Terrebonne) et Guillaume Tremblay (Mascouche), de même que les maires et mairesses des villes de Blainville, Boisbriand, Bois-des-Filion, Deux-Montagnes, Lorraine, Mirabel, Rosemère, Saint-Eustache, Saint-Joseph-du-Lac, Sainte-Anne-des-Plaines et Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

« Le transport collectif est un enjeu de société et non de communauté. Il doit devenir une priorité pour l’ensemble des décideurs publics. »  - Les maires et mairesses signataires de la Couronne Nord 

À qui la faute ? 

Dans leur plaidoyer en faveur d’une meilleure gestion de l’enjeu de société que représente le transport collectif, ceux-ci déplorent entre autres que, pour l’heure, personne ne soit véritablement responsable ou imputable des problèmes auxquels les municipalités sont confrontées en matière de transport en commun.  

« Il suffit de lancer une balle dans les trop nombreuses structures de gestion, d’opération et nouvellement « agence » pour comprendre qu’elle rebondira sans fin et que finalement, personne ne la saisira au bond. Là est le problème et nous le savons tous », poursuivent les signataires.  

Sans remettre en question le travail de la ministre Guilbault dans ce dossier, les maires et mairesses de la Couronne Nord estiment que la nomination d’un ministre entièrement dédié à la mobilité durable serait de mise face à l’immensité des défis liés au transport collectif. « Nous croyons qu’il faut cesser de mettre en confrontation la planification, l’opération et la gestion, mais plutôt s’unir pour en planifier les impacts et leur succès. » 

Rétablir l’équité 

Enfin, les élus ont précisé avoir appuyé cette résolution de la CMM en raison de l’ouverture démontrée par cette dernière en acceptant de rouvrir sa politique de financement. « La CMM témoigne aujourd’hui de son ouverture à amorcer le dialogue et à faire partie du changement qui permettra de rétablir l’équité entre ses cinq territoires et leurs citoyens. […] Ceci semblait encore impossible il y a à peine quelques mois. Nous percevons qu’il y a là le début d’une grande transformation qui s’avère plus que nécessaire. » 

Les faits saillants de cette décision  

  • Pour son cadre financier 2025 du transport collectif, la CMM estime qu’elle aura un manque à gagner de 561 M $.  
  • La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, a évoqué une contribution gouvernementale de plus ou moins 200 M$ pour 2025; une baisse de 38 M$ par rapport à 2024.  
  • Le montant supplémentaire perçu de la taxe sur l’immatriculation à partir de 2025 servira à éponger le résiduel de 361 M$.  
  • La CMM estime que son manque à gagner annuel pourrait grimper tout près de 700 M$ d’ici 2028.  

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