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18 juin 2024

Kim Desormeaux - kdesormeaux@medialo.ca

Un transport non adapté à la réalité pour le maire de Mascouche

Guillaume Tremblay UMQ

©Gracieuseté

Guillaume Tremblay, maire de Mascouche et préfet suppléant de la MRC Les Moulins.

Avec la taxe sur l’immatriculation qui a été adoptée pour toutes les villes de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), plusieurs dénoncent leur mécontentement. Le maire de Mascouche et préfet suppléant de la MRC Les Moulins, Guillaume Tremblay, explique le sujet en entrevue avec La Revue.

Bien que les villes de Terrebonne et de Mascouche se densifient et se développent, l’offre du transport en commun n’est pas tout à fait adaptée à la réalité. « Il y a quelques années, le transport en commun qui était à la disposition des citoyens était suffisant, mais maintenant, nous avons constaté que ce n’est plus le cas et qu’il faut qu’il soit beaucoup plus présent sur notre territoire », mentionne M. Tremblay.

En plus des gens qui doivent trouver un transport vers les villes de Montréal, Laval ou sur la Rive-Nord pour se rendre au travail, le préfet suppléant constate aussi que les entreprises locales sont touchées par ce manque de transport en commun. « Pour avoir fait la tournée des entreprises de Mascouche, j’ai remarqué que nous avons besoin d’avoir une meilleure offre de service en transport collectif afin de faciliter l’attractivité de la main d’œuvre. Nous avons des gens qui travaillent dans nos parcs industriels qui ont besoin d’avoir un transport en commun avec une offre bonifiée », poursuit-il. Bien que les travailleurs en soient touchés, les institutions scolaires sont aussi affectées par cette situation. « Au centre de formation professionnelle de Mascouche, nous avons des gens qui venaient suivre des cours de francisation, mais certaines de nos classes étaient vides puisqu’il n’y avait pas de transport en commun qui convenait aux heures et à la trajectoire qu’ils devaient prendre. Heureusement, nous avons pu ajouter une ligne pour desservir ce secteur », ajoute le maire de Mascouche.

Une taxe sur l’immatriculation triplée, mais pas de service

Le 30 mai, les élus de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) adoptaient une résolution visant à accroître la part des automobilistes dans le financement du réseau métropolitain de transport collectif, de sorte qu’à compter de janvier 2025, la taxe sur l’immatriculation passera de 59 $ à 150 $ pour les véhicules de promenade immatriculés sur ce territoire.

« Il faut comprendre qu’il y a eu un désengagement important de la part du gouvernement du Québec en lien avec le transport en commun », raconte M. Tremblay. En effet, la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, a évoqué une contribution gouvernementale de plus ou moins 200 M$ pour 2025, soit une baisse de 38 M$ par rapport à 2024.

« Ce n’est pas pour rien qu’on appelle cette taxe la taxe Guilbault. Nous voulons que le gouvernement paie sa juste part. » -Guillaume Tremblay

Ainsi, la CMM se laisse jusqu’à la fin du mois de septembre pour poursuivre la négociation avec le gouvernement du Québec et tenter de bonifier leurs subventions.

Une taxe non payée par des utilisateurs

Bien que cette taxe sur l’immatriculation soit payée par les citoyens de la Communauté métropolitaine de Montréal, plusieurs usagers des transports en commun proviennent de villes avoisinantes à celle-ci. « Ce que nous constatons aussi c’est que plusieurs usagers proviennent du pourtour de la CMM

, par exemple, ils viennent se stationner à Mascouche ou Terrebonne et empruntent le transport en commun par la suite. Oui, il paie leur entrée pour utiliser le transport, mais ils n’ont pas à payer la taxe même s’ils utilisent le service. Ça aussi, il faut trouver une façon de le changer », poursuit-il.

Une hausse de taxe ou des coupures de services

« Honnêtement, devant la situation, nous n’avions pas beaucoup d’options. Nous devions soit couper dans le budget en éliminant des postes ou en réduisant des services, soit augmenter la taxe sur l’immatriculation. Si ce n’était pas cette taxe, les citoyens allaient devoir payer sur le compte de taxes

. Nous ne pouvons pas nous permettre de réduire les offres de service alors que nous souhaitons bonifier le transport collectif », explique Guillaume Tremblay.

Néanmoins, le maire de la Ville de Mascouche et préfet suppléant de la MRC Les Moulins voudrait que le transport en commun soit plus accessible sur son territoire et voir bonifier l’offre pour les déplacements sur la Couronne nord de Montréal.

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