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Retour08 juillet 2024
Kim Desormeaux - kdesormeaux@medialo.ca
Le processus de fabrication du compost expliqué
©Gracieuseté
Composter permet notamment d’avoir un beau jardin.
Depuis maintenant plusieurs années, le compost est entré dans nos habitudes. Récupérer les restes de table, la pelouse et les feuilles mortes ne sont plus un effort. Mais de façon concrète, comment tout cela passe de notre bac à notre jardin ? Michèle-Odile Geoffroy, spécialiste régionale en environnement chez Enviro Connexions répond à nos questions.
Au Complexe Enviro Connexions de Terrebonne, deux types de gestion des matières organiques sont possibles, soit les résidus verts et les résidus de table.
« Chez les gens, tout est mis dans le même bac brun, donc nous, à la réception, on s’occupe de faire un tri et d’envoyer les matières organiques dans les meilleures filières de traitement », explique-t-elle.
Comment sont traités les résidus de table ?
Une fois le tri des matières organiques effectué, les résidus alimentaires vont être traités dans des cellules où une biométhanisation sera exécutée. La biométhanisation est un processus biologique naturel de décomposition de la matière organique par des microorganismes qui s’activent dans des conditions sans oxygène. Une fois que l’ensemble du potentiel de l’énergie a été retiré, le reste sera alors composté. « Le traitement pour les résidus alimentaires se fait alors en deux étapes », poursuit la spécialiste régionale.
Et les résidus verts ?
« Pour ce qui est des bacs que l’on reçoit qui sont remplis de feuilles, de branches ou de gazon, on les traite différemment. Nous allons plutôt utiliser une plateforme de compostage à air ouverte », précise-t-elle. Les résidus verts seront alors broyés et des piles allongées seront créées. Ainsi, le compost pourra s’aérer et il pourra être arrosé au besoin, pour assurer un résultat de haute qualité.
Un long processus
« De la réception de la matière organique jusqu’à la redistribution aux citoyens, on peut compter à peu près 2 ans, poursuit Mme Geoffroy. Il y a la phase active de compostage puis après, on transfère le compost sur des plateformes de maturation. Donc on parle d’un bon deux ans de manipulation pour s’assurer de remettre un beau compost noir aux gens ».
De plus, il est important de ne pas ajouter de sac de plastique dans son bac à compost parce que ça ajoute une étape supplémentaire dans le traitement du compost. Bien qu’à Terrebonne et Mascouche tous types de sacs de plastique sont interdits, même ceux biodégradables, il est primordial que chacun fasse sa part et s’assure de respecter la réglementation en place.
« S’il y a des sacs de plastique dans le compost, ceux-ci seront broyés avec les autres résidus alimentaires, puis à la fin, nous sommes obligés de tamiser pour enlever toutes les matières qui ne devraient pas s’y retrouver. Pour s’assurer d’un beau compost noir et uniforme, il peut arriver qu’un seul tamisage ne soit pas suffisant, donc il faut en refaire une deuxième », mentionne l’experte.
Ajouter du compost pour un beau jardin
« Il y a beaucoup de bénéfices à ajouter du compost dans son jardin, renchérit-elle. Tout d’abord, ça apporte des nutriments supplémentaires dans les sols qui ont été utilisés les années précédentes. Aussi, le compost peut venir aérer le sol des personnes qui ont des brindilles ou des copeaux. Ça va aussi améliorer le drainage, la rétention d’eau et plus encore ».
Incorporer du compost dans vos jardins aura donc des bienfaits chimiques et des bienfaits physiques.
©Gracieuseté
Michèle-Odile Geoffroy
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