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Retour02 août 2024
Pierre-Luc Chenel - redactionlarevue@medialo.ca
JO 2024 | Camille Carier-Bergeron éblouit à Paris
Jeux olympiques
©Cealy Tetley
Camille Carier-Bergeron et Finnländerin se sont hissées au 8e rang du groupe F avec 68,338 points.
Camille Carier-Bergeron a été émerveillée par les Jeux olympiques de Paris. La Mascouchoise a vécu ses premières olympiades en sports équestres et est passée par toute la gamme des émotions.
« C’était magique!, a avoué celle qui a participé à l’épreuve de dressage au pied du Château de Versailles. La première fois que nous sommes entrés dans le stade, j’étais bouche bée. C’était tellement beau et c’est là que j’ai réalisé pour la première fois que c’était vrai, que j’étais aux Jeux olympiques. Mon objectif était de profiter du moment et de prendre le temps de regarder autour de moi. »
Le 31 juillet, en compagnie de Finnländerin, sa fidèle compagne depuis février 2024, Camille Carier-Bergeron a offert sa prestation devant les juges, une performance qu’elle juge de très satisfaisante. Le duo a conclu au 8e rang du groupe F avec 68,338 points. Ses notes ont varié entre 66,848 et 69,565.
« C’était un baptême des Jeux olympiques pour moi et je rentrais là-dedans très sereine, en me disant que ça va aller comme ça va aller. On est perfectionniste et on souhaite toujours faire mieux, a mentionné l’athlète au lendemain de sa compétition. L’objectif est quand même de toujours obtenir 70 % et plus. En général, on a atteint notre objectif, mais on a eu deux erreurs qui ont coûté assez cher et notre 70 %. »
Du côté de l’équipe canadienne, le cumulatif des résultats a placé le pays au 11e rang. Cependant, les dix premiers pays avaient accès à la finale.
Une belle atmosphère
Au Château de Versailles, Camille Carier-Bergeron et Finnländerin devaient tomber dans l'œil des juges, tout en étant plongées dans une ambiance électrique avec plusieurs spectateurs présents dans le manège. Elles n’ont pas été intimidées par toute cette attention. « C’était une première pour moi et mon cheval. Je crois qu’on a bien géré la situation, a-t-elle avoué. Malgré la chaleur, elle a donné tout ce qu’elle pouvait et il n’y a pas eu de différence, si je compare avec ses autres performances. Elle a été très constante et fidèle à elle-même. »
©Gracieuseté - Cara Grimshaw, Canada Équestre
La Mascouchoise Camille Carier-Bergeron avec Finnländerin.
Une familiarisation importante
Contrairement aux athlètes qui partent aux Jeux olympiques avec seulement leurs valises, Camille Carier-Bergeron doit suivre un protocole bien établi pour se déplacer avec Finnländerin. Pour se rendre aux Jeux olympiques, plusieurs professionnels ont pris soin de la jument de 14 ans.
Le parcours a débuté le 1er juillet avec un arrêt de quelques jours au Connecticut. Le 5 juillet, ce fut le grand départ vers l’Europe en atterrissant à Liège, en Belgique. L’équipe a voyagé ensemble dans un avion-cargo et Camille Carier-Bergeron et des professionnels s’assuraient du bien-être de Finnländerin. « J’ai pu vivre le voyage avec elle vers Liège et c’était vraiment important pour moi de le faire, a dit celle qui a débuté le dressage en 2008. Les compagnies aériennes qui voyagent les chevaux sont des professionnels et surveillent les chevaux. Les gens sont très compétents, mais ça me tenait à cœur de la faire moi-même. »
« J’étais vraiment impliquée, car c’était notre plus grosse compétition à vie. Je voulais être sûre qu’elle arrive là-bas dans les meilleures conditions, a-t-elle continué, ajoutant qu’il y avait 14 chevaux sur ce vol. Chaque heure, j’allais la voir pour voir lui donner de l’eau afin qu’elle arrive hydratée en Europe. Le voyage n’est pas stressant pour le cheval, car c’est très tranquille pour eux dans l’avion. »
Après un camp d’entraînement, l’équipe canadienne a débarqué aux Jeux olympiques le 26 juillet. Avant la compétition, Camille Carier-Bergeron et Finnländerin ont pu passer du temps dans le manège olympique. « On avait des moments où on pouvait pratiquer dans le gros stade. On ne pouvait pas recréer le moment avec les spectateurs et c’était ça le défi, a-t-elle décrit. J’ai profité de tous les moments possibles pour lui montrer le stade, la familiariser à son environnement et lui montrer tous les détails. J’ai trouvé qu’elle avait aimé l’atmosphère électrique et que ça lui avait donné de l’énergie. »
Un rêve devenu réalité
Camille Carier-Bergeron peut maintenant se qualifier d’athlète olympique. Ce qu’elle a vécu à Paris était similaire à quoi elle s’attendait et encore mieux. Il lui a fallu quelques jours pour tout assimiler ce qui s’est passé. « Le lendemain, tu récapitules depuis que tu es tout jeune avec tous les sacrifices pour te dire que maintenant, c’est fait, a-t-elle spécifié. Tout en valait la peine. »
L’athlète de 24 ans, la plus jeune de l’équipe canadienne, soutient que l’esprit de famille était très présent avec des membres qui étaient présents aux Jeux olympiques de Tokyo. En 2023, elle avait participé aux Jeux panaméricains, ce qui l’a aidé dans le processus olympique.
Maintenant la poussière retombée, Camille Carier-Bergeron passera quelques jours de vacances avec sa famille en Europe et pourra commencer à rêver aux Jeux olympiques de 2028. De plus, elle continuera de faire grandir son entreprise d’élevage, de vente et d’entraînement de chevaux.
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