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Retour06 septembre 2024
Daniel Birru - dbirru@medialo.ca
Un premier rassemblement dans Terrebonne pour le Parti Québécois
©Daniel Birru - La Revue
Le chef du Parti Québécois a profité de sa présence à Terrebonne pour prendre un bain de foule avec ses partisans.
Paul St-Pierre Plamondon s’est livré à un bain de foule, jeudi 5 septembre, pour amorcer déjà un rassemblement du Parti Québécois en vue d’une éventuelle élection partielle dans la circonscription de Terrebonne, laissée vacante par le départ de Pierre Fitzgibbon. Selon le chef du PQ, il n’est certainement pas trop tôt pour commencer à faire campagne dans le comté.
Descendu de l’autocar du parti comme s’il était en véritable campagne pour une élection générale, entouré de ses trois députés à l’Assemblée nationale, M. St-Pierre Plamondon a été accueilli par quelques centaines de sympathisants sur la Place publique du Vieux-Terrebonne, sous un soleil radieux. Nombreux étaient ceux qui étaient prêts à l’entendre sur sa stratégie de campagne, pour les prochains mois, et qui faisaient sentir leur présence. Chants, hurlements, applaudissements : ils étaient tous prêts à encourager la formation pour aller remporter l’élection.
« Nous allons la gagner, cette partielle !» a clamé Paul St-Pierre Plamondon, premier chef de parti politique à s’être présenté à Terrebonne depuis la démission de M. Fitzgibbon, deux jours plus tôt.
Un début de campagne hâtif
Parmi ses revendications auprès du gouvernement, le PQ souhaite notamment voir une date de scrutin se tenir plus tôt que tard dans Terrebonne.
« Je pense que la population en général est critique des députés qui ne sont pas proches du terrain », a déclaré le chef péquiste, en entrevue avec La Revue. « Nous, dans notre tradition d’être proches des gens, c’est important pour nous d’être les premiers, qu’on soit tous là, et d’avoir des indications de la part des gens dans la circonscription de Terrebonne de ce qui ne fonctionne pas dans leur vie, et de là où ils voient les solutions. »
« [D’être tous réunis à Terrebonne], ça démontre le sérieux, l’attachement qu’on a dans cette partielle à venir » - Paul St-Pierre Plamondon
Le Parti Québécois admet avoir déjà dressé une courte liste de candidats et de candidates potentiels qui pourraient se retrouver sur une pancarte, lors de la campagne, mais n’a voulu dévoiler aucun nom pour le moment. Le chef du parti s’est limité à dire qu’un comité de sélection interne étudiera attentivement les options au cours des prochaines semaines, et qu’une décision sera prise en temps et lieu.
« Lorsque les gens de Terrebonne choisiront d’envoyer une ou un cinquième député(e) à l’Assemblée nationale pour le Parti Québécois, ça change beaucoup de choses », a déclaré le chef péquiste, en conférence de presse.
©Daniel Birru - La Revue
Paul St-Pierre Plamondon n’a pas voulu perdre de temps et a amorcé sa précampagne dans Terrebonne pour la future élection partielle.
Des sympathisants remplis d’enthousiasme
Parmi la foule qui était présente pour encourager le parti, plusieurs d’entre eux sont militants de longue date au sein de la formation. Après le discours de Paul St-Pierre Plamondon, certains se sont rassemblés au Pub St-Patrick pour discuter et échanger avec le chef sur les enjeux importants pour eux.
Pour Jocelyne Chevalier, une citoyenne de Terrebonne, il est essentiel pour le comté d’avoir une représentation péquiste à l’Assemblée nationale. Elle se souvient d’avoir assisté à des rassemblements du Parti Québécois sous le leadership de René Lévesque, à l’âge de neuf ans, et n’a pas arrêté de supporter le parti depuis. « C’est important, parce que j’ai le goût d’avoir un pays », dit celle qui arbore fièrement un macaron avec le logo bleu du PQ. « Je crois que nous avons un chef intègre. C’est ce qui nous manquait avec M. Fitzgibbon : il n’était pas beaucoup présent aux événements, pas très près de la population. »
Madeleine Jean a elle aussi toujours été supportrice du parti indépendantiste. Celle qui a co-fondé l’ABC des Manoirs, un groupe axé sur l’alphabétisation, et qui est aujourd’hui à la retraite, se souvient très bien de l’aide qu’a offerte M. St-Pierre Plamondon à son organisme, et a profité de l’occasion de le lui rappeler.
« Par respect pour les gens de Terrebonne, il faut déclencher l’élection partielle le plus rapidement possible.» - Paul St-Pierre Plamondon
Le transport collectif, un enjeu majeur dans le comté?
À la suite d’une lettre émise par Denis Martin, maire de Deux-Montagnes, à l’effet de mettre plus d’emphase sur le transport collectif et de la mobilité durable à l’occasion de la partielle, Paul St-Pierre Plamondon a affirmé qu’il n’y avait « aucun doute » qu’il allait s’agir d’un enjeu majeur lors de la partielle. Il croit que la Couronne Nord a été trop négligée au cours des dernières années, et voudrait en faire un cheval de bataille frontal avec le ou la candidate de la CAQ qui a l’intention de se présenter.
« C’est un échec monumental, la planification […] du transport collectif pour l’ensemble du Québec, Montréal, on en parle beaucoup », a dit à cet effet le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, qui travaille davantage sur le dossier au sein du caucus. « Hélas, on ne parle pas assez de la Couronne Nord de Montréal, qui est complètement abandonnée, alors que la population est en croissance. On demande de densifier la population ici. Mais on n’offre pas les moyens de circuler. »
La circonscription de Terrebonne a d’ailleurs été représentée pendant dix ans, de 2008 à 2018, par un député du Parti Québécois, Mathieu Traversy, maire actuelle de la ville. Questionné à savoir s’il avait l’intention d’amorcer des discussions stratégiques avec l’ancien député durant la campagne, M. St-Pierre Plamondon n’a pas fermé la porte.
« C’est sûr qu’on va rencontrer M. Traversy pour faire la liste, le bilan des choses qui doivent être améliorées, a dit M. St-Pierre Plamondon à cet effet. Je suis très confiant qu’on aura la collaboration de tous les élus. D’ailleurs, on a déjà commencé à collaborer avec eux sur le dossier des transports collectifs, ils ont des revendications. »
Rappelons que le premier ministre François Legault a six mois pour déclencher l’élection complémentaire.
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