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Retour08 octobre 2024
Kim Desormeaux - kdesormeaux@medialo.ca
Un policier de Terrebonne témoigne de son cancer du sein
©Gracieuseté
Le Service de police de Terrebonne porte le rose pour soutenir la lutte contre le cancer du sein.
Lorsque Charles*, policier à Terrebonne, a découvert une masse dans son sein droit à l’automne 2022, il a tout de suite su que quelque chose n’allait pas. Bien qu’il ait déjà traversé une expérience similaire quelques années auparavant, cette fois-ci, il avait le pressentiment que c’était plus sérieux.
« Mourir, ça ne m’a jamais fait peur. Ce qui me faisait peur, c’était de laisser des gens en plan, ceux qui comptent sur moi », confie-t-il. Avec un fils de 19 ans autonome, Charles se préparait à l’idée que, si le pire devait arriver, la vie continuerait. Cependant, la possibilité de devoir affronter une maladie grave l’inquiétait.
Le commencement
Cinq ans plus tôt, il avait subi une intervention pour une masse dans le sein gauche qui, heureusement, n’était pas cancéreuse. Mais cette expérience l’avait sensibilisé, surtout après avoir vu sa mère, sa grand-mère et son arrière-grand-mère lutter contre le cancer. Ainsi, lorsqu’il a ressenti une nouvelle douleur au sein, il décida de consulter. Ses médecins étaient sceptiques. « Ils me disaient : “Charles, c’est impossible que tu aies un cancer du sein à ton âge, surtout chez un homme. D’habitude, ça arrive après 65 ans”. Mais j’avais 51 ans au moment du diagnostic », dit-il.
Malgré cela, Charles a insisté pour passer des tests. « J’avais trop mal, et je ne pouvais plus attendre », explique-t-il. Finalement, après des examens et une biopsie, le verdict est tombé : c’était un cancer du sein. « Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, j’ai rencontré ma chirurgienne. Elle m’a annoncé que la biopsie avait révélé des cellules cancéreuses ». La nouvelle fut un choc, mais Charles s’est immédiatement concentré sur les prochaines étapes. « Ils m’ont dit que j’avais 28 jours pour me faire opérer ».
L’opération a été un moment clé dans son combat contre le cancer. « On m’a enlevé le sein, mais heureusement, ils n’ont pas touché au muscle pectoral », précise le quinquagénaire. S’il avait perdu son muscle, cela aurait signifié la fin de sa carrière de policier. « Ça aurait été la fin, parce qu’un muscle, ça ne se remplace pas ».
Prise de conscience
Toute cette épreuve a poussé Charles à réfléchir sur la vie, la santé et ce qu’elles permettent de réaliser.
« Quand tu as la santé, tu peux travailler, subvenir à tes besoins, faire des projets. Mais quand tu es malade, tout devient différent. »
Le soutien financier et psychologique peut aussi être une source d’inquiétude comme l’explique le policier. « Quand tu es malade, l’aspect financier peut devenir un problème majeur. Heureusement, pour moi, ça n’a pas été le cas, j’ai pu continuer à travailler tout au long, mais ce n’est pas tout le monde qui peut le faire ». Il précise que dans son cas il a eu la chance d’avoir un employeur compréhensif.
Aujourd’hui, Charles* se remet de cette période difficile. Il est reconnaissant pour la qualité des soins qu’il a reçus et pour le soutien de ses proches. « Je suis vraiment heureux de pouvoir dire que je vais bien maintenant. J’ai eu la chance d’avoir un bon suivi et je me sens plus fort après cette épreuve », conclut-il.
*Le prénom Charles est utilisé dans ce texte pour permettre au policier de garder l’anonymat.
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