En plus de l’artiste invité, Béla Simó, qui a été l’auteur de sept des sculptures, treize sculpteurs venant de partout au Québec ont été sélectionnés par un jury pour parsemer le jardin avec leurs œuvres d’art, du 21 juin jusqu’à la cérémonie de clôture, le 3 octobre. 

« On se trouve très chanceux d’avoir eu cette qualité artistique parmi la crème des sculpteurs du Québec », se réjouit Christine Gadonneix, membre du comité organisateur de l’exposition. « C’est sûr qu’on n’a pas pu prendre tous ceux qui ont postulé pour cette exposition, mais on était contents. Pour nous, c’est vraiment une belle édition grâce au renouvellement des artistes, puisque ce n’était pas tous les mêmes qui revenaient de l’an dernier. » 

Mme Gadonneix mentionne qu’elle et son équipe ont pris le pari de retenir moins de candidatures cette année et de demander à chaque artiste de tenter de produire trois sculptures pour le jardin. Un défi bien relevé pour la plupart des artistes. 

« Je pense que ça a pu aider le public à s’attarder et à admirer les œuvres du jardin. On est très heureux de ça », ajoute Christine Gadonneix. 

Des prix remis aux sculpteurs

Lors de la cérémonie de clôture, le comité d’organisation a remis trois prix du public aux meilleures sculptures exposées dans le jardin, à savoir: Le Renard et Les Fleurs réalisée Claire Alexie Turcot (premier Prix), La Pomme de Mélèze créée par Julie Savard (deuxième Prix) et Le Loup conçue par Pierre Dupras (troisième Prix).  

Claire Alexie Turcot s’est dite heureuse et touchée d’avoir remporté le premier Prix, d’autant plus que c’est le public qui lui a rendu cet honneur.

« Dans ma démarche artistique, depuis plus de dix ans, je fais toujours des animaux, explique l’artiste originaire de Chaudière-Appalaches. Je travaille toujours à partir de bûches, et c’est là que j’en viens à faire un animal. Pour le Jardin Moore, j’avais pensé à faire des œuvres plus lumineuses, plus joyeuses que mon travail habituel, puisque je trouvais l’endroit tellement bucolique. » 

Pierre Dupras étudie la sculpture du loup-garou depuis de nombreuses années, car il s’agit selon lui d’un animal à la base de nombreuses légendes québécoises. Il s’est donc amusé à les accompagner d’un instrument de musique, dans ses œuvres : l’un avec une trompette, et l’autre avec un violon. « C’est toujours agréable de recevoir un prix, surtout un prix du public », dit-il. 

Un public au rendez-vous

En plus de faire valoir les œuvres de plusieurs artistes tout au long de l’été, Christine Gadonneix ajoute que l’exposition a également permis de faire découvrir le Jardin Moore au public. Selon elle, plusieurs résidents de la région ne connaissaient pas l’existence de ce jardin à Mascouche et ont pu du même coup profiter de la nature durant l’été. « C’est l’art accessible à tout le monde », dit-elle. 

Après les événements pour souligner la fête d’Halloween, le jardin sera fermé durant l’hiver, avant de préparer la neuvième édition de Sculpture au Jardin à l’été 2025.