Les quatre livres de l’événement, Louise Fourtané-Bordonado, Aurore Latendresse, Christiane Doré et Nicole Juteau, ont ainsi pris la parole à tour de rôle le 26 octobre dernier afin de raconter un passage de leur vie.  

Près de 40 personnes étaient présentes et ont d’abord savouré l’histoire de Mme Fourtané-Bordonado, qui est née à Toulouse, en France. Elle a raconté l’aventure qu’a été son immigration au Québec, alors qu’elle était âgée de 20 ans, enceinte et nouvellement mariée. Très impliquée dans sa communauté, elle a œuvré auprès de plusieurs organismes.

Puis, ce fut au tour de Mme Latendresse de prendre le micro. Cette dernière s’est vue contrainte d’entrer sur le marché du travail à un très jeune âge, mais ça ne l’a pas empêchée d’avoir une carrière prospère dans l’assurance. Son sens de l’humour n’a pas manqué de faire rire les « lecteurs » du jour. 

C’est assise confortablement près d’une table et d’une lampe que Mme Doré s’est confiée au public. Bien qu’elle ait vécu des moments difficiles, cette infirmière a toujours su donner au suivant. Même si elle est à la retraite, Christiane Doré continue d’offrir de son temps bénévolement en s’impliquant auprès de la Fédération de l’Âge d’Or du Québec (FADOQ). 

Finalement, c’est Mme Juteau qui a clôturé le bal en racontant comment elle est devenue la première femme policière au Québec. Ainsi, dans un milieu dominé par les hommes, elle a su se faire un nom en utilisant ses atouts à son avantage. 

Un partage des connaissances 

Pour Valérie Dezelak, coordonnatrice à la Société d’histoire de Mascouche, ce projet est une façon de « briser les préjugés ». 

« Le projet existe parce qu’on pense que les personnes qui ont vécu des expériences sont les meilleures pour enseigner des leçons de vie », a-t-elle indiqué en précisant qu’il s’agit d’une activité qui pourrait avoir plusieurs éditions. 

Alors qu’il avait déjà entendu parler des bibliothèques vivantes en Europe, c’est le député de Masson, Mathieu Lemay, qui a lancé l’idée de faire une telle activité, à la suite d’une discussion avec Richard Mercier, l’ancien président du Cercle d’or de Mascouche (lié à la FADOQ). Lors de cette conversation, M. Mercier lui faisait part de son souhait de réunir les jeunes et les aînés afin de faire « un transfert des connaissances ».  

« Notre première expérience de bibliothèque vivante s’est révélée être un véritable succès, célébrant magnifiquement la diversité de notre communauté. En ouvrant un chapitre unique de notre société, chaque livre vivant nous a permis de lire entre les lignes de nos différences et de découvrir les histoires qui nous rassemblent », a déclaré à La Revue Mathieu Lemay. Par ailleurs, il a souligné l’aide de la Ville de Mascouche, de la FADOQ et de la Société de développement et d’animation de Mascouche (SODAM) pour l’organisation de cet événement.