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Retour27 novembre 2024
Kim Desormeaux - kdesormeaux@medialo.ca
Grève des garderies | Mobilisation à Terrebonne et Saint-Lin-Laurentides
©Kim Desormeaux - La Revue
Des intervenantes en petite enfance se sont rassemblées pour manifester contre leurs conditions de travail et l’aboutissement d’une longue négociation.
Les mobilisations en services éducatifs en milieu familial (RSE) de la région continuent de manifester pour dénoncer leurs conditions de travail. À Terrebonne et Saint-Lin-Laurentides, des rassemblements ont lieu cette semaine pour sensibiliser la population à l’urgence d’investir dans le réseau de la petite enfance.
Ces actions s’inscrivent dans une mobilisation régionale orchestrée par l’Alliance des intervenantes en milieu familial de Laval et Lanaudière (ADIM LL-CSQ).
« Ça fait plus d’un an et demi qu’on est en négociation, mais rien n’avance. Avec toutes les hausses de prix, plusieurs filles abandonnent la profession. Elles n’arrivent plus à payer leurs factures », explique Martine Heppell, éducatrice chevronnée rencontrée par La Revue à Terrebonne.
Les RSE, qui offrent des services éducatifs en milieu familial, ne reçoivent pas de salaire direct. Elles fonctionnent grâce à des subventions pour couvrir leurs frais d’opération, mais celles-ci n’ont pas suivi le rythme de l’inflation. « Le coût du matériel pédagogique, de l’épicerie et du logement a explosé. Si rien ne change, beaucoup de milieux éducatifs vont fermer leurs portes », prévient Mme Heppell.
Mobilisation dans la région
Les éducatrices se rassembleront à des endroits clés de Terrebonne, Saint-Lin-Laurentides et Joliette pour sensibiliser la population. Le mardi 26 novembre un rassemblement se tenait à Joliette, le mercredi 27 novembre à Terrebonne entre 6 h 45 et 8 h se retrouvait un groupe de femmes manifestant au coin de Grande-Allée et la 125, alors que ce sera au tour de Saint-Lin-Laurentides le vendredi 29 novembre de 6 h 45 à 8 h, devant le Maxi, au coin de la 158 et de la 335.
Ces manifestations s’ajoutent à d’autres actions similaires menées dans la région. L’ADIM LL-CSQ, qui représente 1200 milieux familiaux régis et subventionnés, espère ainsi faire pression sur le gouvernement.
Un impact sur les familles de Terrebonne et Saint-Lin-Laurentides
Lyne Robichaud, président de l’ADIM LL, comprend les préoccupations des parents face aux perturbations, mais insiste sur l’importance de leurs revendications. « Les ouvertures tardives ne sont pas là pour compliquer la vie des familles. Elles visent à pousser le gouvernement à agir pour protéger la qualité des services éducatifs », explique-t-elle.
Selon elle, améliorer les conditions de travail des RSE est essentiel pour maintenir un réseau stable et recruter de nouvelles intervenantes. « Nous sommes le premier maillon du système éducatif. Si on veut que les enfants bénéficient d’un milieu de vie de qualité, il faut investir dans les éducatrices », ajoute Mme Robichaud.
Une solidarité essentielle
Malgré les défis, la mobilisation bénéficie du soutien des citoyens. « Voir les gens nous appuyer, klaxonner en passant, ça fait chaud au cœur », témoigne Martine Heppell. Elle souligne que cette solidarité est cruciale, car les actions visent autant à améliorer les conditions des éducatrices qu’à protéger l’accès aux services pour les parents.
Avec une pénurie d’intervenantes et une possible diminution qualité des services, l’ADIM LL-CSQ demande au gouvernement de revoir les subventions pour refléter les réalités économiques actuelles. À Terrebonne et Saint-Lin-Laurentides, la communauté est appelée à se mobiliser pour soutenir les éducatrices et assurer l’avenir de la petite enfance.
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