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27 novembre 2024

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Une nouvelle ligne électrique sera construite dans Lanaudière

Hydro-Qébec - pylône

©Photo Depositphoto

Plus de 135 personnes ont assisté, le 19 novembre, à la présentation virtuelle d’Hydro-Québec au sujet de son projet de modernisation du réseau régional électrique dans le nord de Lanaudière. Les participants avaient de nombreuses questions, notamment au sujet de la protection des milieux humides et des risques d’expropriation. Les intervenants ont toutefois précisé que le projet en est à ses premiers balbutiements et que la communauté sera consultée tout au long des étapes.

Hydro-Québec projette de construire un poste et une ligne à 120 kilovolts (kV) dans un secteur englobant les municipalités de Chertsey, de Rawdon, de Saint-Calixte et de Sainte-Julienne.  L’objectif est d’assurer la fiabilité et la pérennité du réseau électrique et de répondre aux besoins d’énergie actuels et futurs de la région.

Ce sont plusieurs municipalités de la région de Lanaudière et des Laurentides qui vont bénéficier du réseau, dont Saint-Alexis, Saint-Esprit et Saint-Hyppolite, en plus des quatre autres citées précédemment.

Lors de la rencontre virtuelle, Silvia Prajescu, ingénieure en planification des réseaux de transport​, a expliqué que ce projet se veut la dernière étape de la conversion d’un réseau de 69 kV à 120 kV. « Le réseau actuel a atteint sa pleine capacité et sa durée de vie technique. Il se doit d’être modernisé et converti. »

Mme Prajescu a précisé que la construction du réseau à 69 kV remonte aux années 60. « Un réseau à 120 kV assure une meilleure qualité de service et une plus grande fiabilité. »

Mathieu Duguay Desjardins, ingénieur pour le projet de ligne, a souligné que le tracé n’est pas encore réalisé, mais que l’emplacement visé pour la construction du poste se trouve à l’intersection des routes 335 et 125. « Ce secteur répond aux critères au niveau de l’éloignement des zones urbanisées. Il est près de la clientèle à desservir et du réseau routier. »

De son côté, Franck Duchassin, chargé de projets en environnement, a expliqué qu’Hydro-Québec réalisera une évaluation environnementale complète en ce qui concerne, par exemple, les milieux humides, les milieux hydriques, ainsi que les impacts sur le paysage et les activités récréotouristiques.

« Nous allons éviter les zones urbaines, la rivière Ouareau, Beaulac et la réserve naturelle. » M. Duchassin s’est cependant dit conscient de la présence, dans le secteur visé, du lac Huard, du futur parc régional de la MRC de Montcalm, de lacs avec des zones de villégiature, de campings et de Ski Montcalm. « Nous allons documenter le tout pour établir les contraintes environnementales et pour déterminer les variantes de tracés. »

L’objectif pour Hydro-Québec est de rechercher un équilibre entre les aspects sociaux, environnementaux et technico-économiques.

Anna Rozanova, conseillère relations avec le milieu, a détaillé les démarches qui ont été faites au cours des derniers mois. « En septembre, ce sont 18 organisations du milieu municipal qui ont été rencontrées, ainsi que les députés. Il y a aussi eu des visites de terrain. »

Mme Rozanova a souligné que ce qui émane des rencontres qui ont eu lieu est le fait que les communautés de ce secteur sont très mobilisées pour la protection des milieux vulnérables et qu’elles veulent être consultées.

Les étapes à venir sont des consultations au printemps 2025 suivies de la présentation du projet optimisé à la fin de 2025. Ensuite, en 2026-2027, il y aura élaboration de mesures pour atténuer les impacts du tracé.

« Un projet sans impact, ça n’existe pas et il y a des montants qui sont offerts aux municipalités qui accueillent des postes et des lignes de transport pour des initiatives rassembleuses », a précisé Mme Rozanova.

La construction est prévue en 2028-2029 pour une mise en service en 2029.

Une tourbière dans la zone visée

Les participants avaient l’opportunité de soumettre des questions aux intervenants d’Hydro-Québec lors de la présentation. Les préoccupations au sujet des milieux humides et des servitudes ont été nombreuses. La présence d’une tourbière dans la zone visée a été soulignée. « Il y a énormément de milieux humides dans le secteur et même si on veut l’éviter le plus possible, il y aura de l’empiètement, alors des demandes devront être faites auprès du ministère de l’Environnement », a affirmé Franck Duchassin.

Mathieu Duguay Desjardins a, de son côté, mentionné que les expropriations sont extrêmement rares. « Dans 95 % des cas, on règle de gré à gré. Lorsque l’on passe sur un terrain privé, on n’a pas nécessairement besoin d’exproprier non plus, on le fait par servitude. »

Pour plus d’informations : hydroquebec.com/projets/conversion120kvLanaudiere.

Réaction des élus de Rawdon et de Chertsey

En entrevue avec L’Action, le maire de Rawdon, Raymond Rougeau, confirme avoir eu une rencontre avec Hydro-Québec au sujet du projet et de sa raison d’être. « Pour nous, l’important est que les citoyens soient au courant, qu’ils puissent s’exprimer et que ce soit pris en compte. Nous allons suivre le dossier de près pour que ce soit fait de la meilleure façon. »

De son côté, la mairesse de Chertsey, Michelle Joly, salue la volonté d’Hydro-Québec de mieux desservir les citoyens avec un projet qui améliorera la fiabilité du réseau et la qualité du service. Elle souligne que les résidents mentionnent qu’ils subissent fréquemment des périodes de bris de service et ce, surtout en hiver.

 « Ayant subi un derecho en 2022 qui a causé de nombreuses chutes d’arbres, endommagé des poteaux et brisé plusieurs fils électriques, nous avons manqué d’électricité pendant une semaine dans certains secteurs.  Par la suite, nous avons tenu une réunion avec les responsables du milieu d’Hydro-Québec et ils nous avaient confirmé que Chertsey était en bout de ligne du réseau existant et que des améliorations seraient sûrement apportées afin d’améliorer leur service. »

La mairesse de Chertsey conclut : « Nous apprécions également l’ouverture d’Hydro-Québec à organiser des consultations publiques afin d’être à l’écoute de la population. »

Étapes du projet

  • Construction d’un poste électrique à 120-25 kV à la limite des municipalités de Chertsey et de Rawdon.
  • Construction d’une ligne aérienne à 120 kV d’une longueur de 15 à 20 km en provenance du futur poste Jean-Jacques-Archambault à Sainte-Julienne.
  • Travaux de reconfiguration du réseau de distribution, en plusieurs étapes.
  • Démantèlement définitif du réseau à 69 kV (postes à 69 kV et certaines portions de ligne).

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