Depuis l’été 2024, les personnages de Thérèse, Pierre Mortez, Josette, Félix, Jean-Jacques — alias Katia — et M. Preskovitch se promènent à travers la province provoquant les rires, grâce à une mise en scène d’André Robitaille.  

L’histoire se déroule dans un centre d’appel pour les gens en détresse, un soir de Noël durant les années 80. Au fur et à mesure que la soirée avance, des personnes aux problèmes de plus en plus inusités. 

Gare à ceux qui espèrent voir un spectacle de Noël, car ce n’est pas le cas avec cette pièce. Oui, l’histoire se déroule un 25 décembre, mais ce n’est que le prétexte pour retrouver des personnages plus désespérés les uns que les autres, a expliqué Brigitte Lafleur, qui incarne Josette dans la version québécoise. 

« Quand ils ont créé cette pièce-là [les membres de la troupe française du Splendid], c’était vraiment dans l’idée de créer une pièce qui ne se fait pas. Ils ont essayé de mettre le plus d’affaires inconvenantes possible dans le “show” », a-t-elle ajouté. 

Elle décrit l’humour dans le spectacle comme étant cru, mais hilarant, typique des œuvres françaises des années 80. 

« C’est le fun parce qu’on l’a gardé dans les années 80, ce qui nous permet d’être assez fidèles à [l’original] parce qu’il y a des affaires qui ne se disent plus aujourd’hui, mais qu'en écoutant avec du recul, on trouve ça rigolo », a indiqué la comédienne en entrevue avec La Revue. 

Le truc pour jouer un rôle connu ? 

Cette dernière a raconté que son personnage, Josette, est une femme qui frôle les limites de l’itinérance en se promenant avec ses effets personnels dans un panier d’épicerie. Elle se rend au local de la ligne téléphonique pour fuir son mari violent (déguisé en père Noël).  

« Elle a vraiment de la “drive” mon personnage, donc c’est elle finalement qui est plus épeurante que lui. C’est un personnage absolument jouissif à jouer. Elle a une mauvaise dentition, donc elle chuinte, elle est mal engueulée, elle saute partout », a souligné Brigitte Lafleur qui se dit comblée de jouer un rôle « physique et en même temps vraiment rigolo ». 

Selon la comédienne, le plus important, c’est de se détacher de ce qui a déjà été fait, ce qui implique, dans ce cas précis, d’arrêter d’écouter le film. Ensuite, elle estime qu’il faut éviter d’analyser le tout, car ça « tue l’humour ». 

« Il faut comme se lancer à pieds joints dans la folie », a-t-elle affirmé. 

Une dernière à Terrebonne

Le spectacle Le père Noël est une ordure sera de passage à Terrebonne le 25 janvier. À moins d'une semaine de la représentation, il ne restait que quelques billets disponibles. 

« On adore être à Terrebonne parce que c’est une salle un peu mythique, qui fonctionne bien depuis longtemps et qui a son public, donc c’est toujours agréable de jouer là », a conclu Brigitte Lafleur.