11 mars 2025

Kim Desormeaux - kdesormeaux@medialo.ca

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©Yannick Mitchell Ferland Photo Inc

Catherine Gentilcore, Nadia Poirier, Virginie Bouchard, Alex Gagné et Ange Claude Bigilimana.

Animé par Pierre Berthiaume, PDG de la CCIM, Laureen Peers de La Revue et Charles Lanthier de TVRM, cet échange a permis aux cinq candidats en lice d’exposer leurs positions sur les grands enjeux de la région.

Les candidats présents étaient Ange-Claude Bigilimana (Parti conservateur du Québec), Virginie Bouchard (Parti libéral du Québec), Alex Gagné (Coalition Avenir Québec), Catherine Gentilcore (Parti Québécois) et Nadia Poirier (Québec solidaire). Le débat s’est articulé autour de trois grands axes : l’économie, le transport et le logement, avant de conclure avec une question sur l’environnement. Chaque candidat a eu l’occasion de présenter ses idées en temps limité d’une minute.

Économie : entre soutien aux entreprises et diversification des marchés

Les échanges ont débuté sur la question de l’impact des tarifs douaniers sur les entreprises locales. Catherine Gentilcore (PQ) a insisté sur la nécessité de diversifier les marchés pour réduire la dépendance aux États-Unis, tandis que Nadia Poirier (QS) a plaidé pour un renforcement de l’achat local et une meilleure répartition des contrats gouvernementaux.

Alex Gagné (CAQ), lui, a défendu les initiatives actuelles du gouvernement Legault, soulignant que des mesures financières étaient déjà mises en place pour aider les entreprises. Il a mentionné des programmes d’aide aux entreprises et des incitatifs fiscaux visant à encourager l’innovation et la productivité.

Ange-Claude Bigilimana (PCQ) a insisté sur la réduction des impôts et des réglementations pour favoriser l’entrepreneuriat, arguant que la bureaucratie étouffe les PME et freine leur développement. De son côté, Virginie Bouchard (PLQ) a proposé un meilleur accompagnement des entreprises face aux changements économiques, notamment en facilitant l’accès aux prêts et en offrant des formations adaptées aux défis du marché du travail.

Sur la question des tarifs douaniers imposés par les États-Unis, les candidats ont eu des avis partagés. Si certains ont insisté sur la nécessité de renforcer les partenariats économiques avec d’autres régions du monde, d’autres ont préféré mettre l’accent sur des solutions internes, telles que des baisses d’impôts et des mesures pour encourager la production locale.

Transport : la congestion et les transports collectifs

Le transport a été un sujet chaud du débat, notamment en raison des nombreux problèmes de mobilités dans la région. Catherine Gentilcore (PQ) et Nadia Poirier (QS) ont critiqué le manque de services de transport en commun et ont plaidé pour une bonification immédiate des lignes d’autobus, en particulier reliant Terrebonne à Montréal.

Alex Gagné (CAQ) a mis de l’avant les investissements prévus, notamment le projet de tramway de l’Est, qui vise à améliorer la mobilité dans la grande région métropolitaine. Toutefois, plusieurs candidats, dont Virginie Bouchard (PLQ) et Ange-Claude Bigilimana (PCQ), ont exprimé des doutes sur la rapidité de mise en œuvre de ce projet, soulignant que les citoyens ont besoin de solutions immédiates et non d’infrastructures qui verront le jour dans plusieurs années.

Ange-Claude Bigilimana (PCQ) a proposé une approche différente, suggérant de laisser davantage de place aux initiatives privées en matière de transport et de favoriser l’innovation, comme les navettes autonomes ou le covoiturage structuré.

Les candidats ont aussi débattu des problèmes de congestion sur les axes routiers majeurs, notamment l’autoroute 640 et le chemin Gascon. Plusieurs ont plaidé pour un investissement accru dans l’entretien des infrastructures existantes et la création de nouvelles voies réservées pour les autobus et le covoiturage.

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Les candidats ont notamment répondu aux questions de Pierre Berthiaume.

Logement : une crise qui inquiète

Avec un taux d’inoccupation à 0,4 % dans la région, la crise du logement a suscité des réactions vives parmi les candidats. Catherine Gentilcore (PQ) a rappelé l’urgence d’un registre des loyers et d’un programme de construction accélérée de logements sociaux.

Alex Gagné (CAQ) a mis de l’avant les investissements gouvernementaux en cours, notamment les nouveaux logements en construction, tout en reconnaissant que le défi était de taille. Il a défendu les réformes visant à accélérer l’octroi de permis de construction et à encourager les projets privés de développement résidentiel.

Nadia Poirier (QS) a plaidé pour un grand chantier de logements sociaux et des mesures contre la spéculation immobilière, notamment une taxation plus stricte des logements vacants et des réglementations pour limiter la surenchère des loyers.

Ange-Claude Bigilimana (PCQ) a de nouveau prôné la réduction des règlements pour faciliter la construction, affirmant que le marché devait être libéralisé pour permettre aux promoteurs de répondre plus rapidement aux besoins en habitation.

Virginie Bouchard (PLQ) a insisté sur l’importance d’un soutien accru aux municipalités pour qu’elles puissent adapter leurs infrastructures à la croissance démographique et créer des incitatifs pour favoriser l’accès à la propriété.

Environnement : comment répondre aux catastrophes climatiques ?

Le débat s’est conclu sur la question des inondations survenues en août dernier. Tous les candidats ont reconnu l’urgence d’adapter les infrastructures musicales aux nouvelles réalités climatiques.

Catherine Gantilcore, après avoir mentionné ne pas être préparée à cette question, a toutefois souligné l’importance de renforcer les systèmes de drainage et d’accélérer l’indemnisation des sinistrés. Alex Gagné (CAQ) a rappelé que des fonds avaient été alloués aux municipalités pour ces travaux et que des mesures de prévention étaient en cours d’élaboration.

Nadia Poirier (QS) a insisté sur la nécessité d’investir davantage dans la résilience climatique et de mettre en place des programmes pour aider les citoyens à mieux se protéger contre les événements météorologiques extrêmes.

Ange-Claude Bigilimana (PCQ) a dénoncé la lourdeur bureaucratique dans la gestion des crises, tandis que Virginie Fortin (PLQ) a plaidé pour une meilleure coordination entre les différents paliers gouvernementaux.

Une élection partielle déterminante

Alors que l’élection partielle se tiendra le 17 mars, ce débat a permis aux électeurs de Terrebonne de mieux cerner les priorités et les propositions des candidats. Avec des visions contrastées sur les grands enjeux, il appartient désormais aux citoyens de faire entendre leur voix dans les urnes.

À noter qu’il est possible de visionner la rediffusion complète de ce dîner-conférence sur le site internet de la TVRM.

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Charles Lanthier (TVRM), Pierre Berthiaume (CCIM) et Laureen Peers (La Revue).

Ce qu’ils en ont pensé

À la suite du débat, les élus de la région ont tenu à exprimer leurs impressions :

« Je suis heureux de voir que dans le cadre de ce débat, tous les candidats présents ont présenté des propositions locales pour répondre aux enjeux et aux réalités qui touchent la population de Terrebonne au quotidien, notamment en habitation, en transports et en éducation. »  - Mathieu Traversy, maire de Terrebonne.

« C’est bien que tous les candidats aient joué le jeu, permettant ainsi aux citoyens et aux entrepreneurs présents d’en apprendre un peu plus sur leur parcours. J’ai aussi été impressionné par la qualité des interventions. Quant à Alex Gagné, je trouve qu’il se présente très bien. Les idées qu’il véhicule donnent envie de travailler avec lui à l’Assemblée nationale. Son expertise en éducation lui permettra de contribuer efficacement et de faire avancer des dossiers importants pour nous, notamment en lien avec l’enseignement supérieur. » - Mathieu Lemay, député de Masson

 « J’ai trouvé le débat très intéressant et très bien organisé. Les thèmes abordés étaient évidemment d’un grand intérêt pour les Terrebonniennes et les Terrebonniens. Chaque candidat a su mettre en avant certaines qualités, et parfois aussi des défauts, mais cela nous a permis de mieux les connaître personnellement. Ce genre de débat est donc très utile pour nous. » - Nathalie Sinclair Desgagné, députée fédérale de Terrebonne.