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22 avril 2025

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Projet de poste de transformation électrique à Sainte-Julienne

Période d’information publique en cours

Séance d'information BAPE Sainte-Julienne

©Photo Élise Brouillette - La Revue

La séance d’information publique s’est déroulée à Sainte-Julienne.

Les citoyens intéressés ou préoccupés par la construction du poste Jean-Jacques-Archambault, à Sainte-Julienne, par Hydro-Québec, étaient conviés à une séance publique d’information du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), le 15 avril. Lors de celle-ci, les détails de ce projet d’une valeur de 639 M$ ont été présentés. Toute personne qui le juge nécessaire a jusqu’au 9 mai pour demander un examen public au ministre de l’Environnement.

Véronique Beaulieu, conseillère en communication au BAPE, a expliqué que cet organisme public et impartial est appelé à intervenir lorsqu’un projet aura un impact en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement. L’initiateur, dans ce cas-ci Hydro-Québec, doit donc réaliser une étude d’impact environnemental et une étape consacrée à la participation publique est alors assurée par le BAPE. 

Après avoir pris connaissance de l’initiative et des mesures proposées par Hydro-Québec, tout citoyen qui le juge pertinent peut faire une demande pour qu’il y ait un examen public du projet par le ministre. Celui-ci peut mener à une audience publique, à une consultation ciblée ou à une médiation. 

Un réseau à pleine capacité 

Lors de la séance du 15 avril, Harmony Khodamorad, cheffe de projets, et Cédric Chenevier, chargé de projets en environnement pour Hydro-Québec, ont expliqué les raisons d’être de ce nouveau poste de transformation électrique. 

« La croissance démographique dans Lanaudière sera la troisième plus élevée au Québec en 2041. Les demandes en électricité sont en croissance en raison, notamment, d’un nombre de plus en plus important de résidents, de la décarbonation ainsi que de l’électrification des transports », a expliqué Mme Khodamorad. 

Elle a enchaîné que le réseau de transport électrique dans la région a atteint le maximum de sa capacité et qu’il faut agir pour éviter que cela devienne un frein au développement. « L’objectif d’Hydro-Québec est de doubler la capacité du réseau électrique dans Lanaudière afin de pouvoir bien desservir les secteurs résidentiel, commercial et industriel. » 

Les représentants d’Hydro-Québec ont relaté que le début des études pour la construction du poste remonte à 2022 et que depuis, de nombreuses consultations et rencontres ont eu lieu afin d’élaborer un projet ayant le moins d’impacts possibles pour le milieu. 

La superficie de celui-ci serait d’environ 30 hectares, situés entre la route 337 et la montée Hamilton à Sainte-Julienne. Il comprendrait la construction d’un bâtiment de commande et de télécommunications, d’un bâtiment d’atelier, de transformateurs et d’appareillage électrique. Il y aurait réaménagement de courts tronçons de lignes, soit l’ajout de 16 pylônes ainsi que le démantèlement de 7 pylônes et de quatre portiques de bois. Le chemin d’accès au poste serait situé du côté de la route 337 et le maintien d’un écran boisé est prévu. Le début des travaux aurait lieu à l’hiver 2026 pour une mise en service en 2029. 

L’étude d’impact réalisée a démontré que le projet entraînerait différentes répercussions environnementales, notamment sur la biodiversité, le maintien de la qualité de vie et le maintien des caractéristiques paysagères. La localisation du poste a d’ailleurs été modifiée en cours de route afin de limiter ces répercussions. 

Parmi les moyens que prendrait Hydro-Québec pour réduire les impacts, Harmony Khodamorad a mentionné l’évitement des milieux sensibles, des aires protégées et des zones de villégiature. « Il n’y a aucune résidence permanente sur le lot concerné. » 

Les travaux de construction, d’une durée de trois ans, engendreraient inévitablement une augmentation de la circulation dans le secteur, de même que des nuisances sonores et de la poussière.  

Parmi les mesures d’atténuation proposées par la société d’État, cette dernière compte demander au ministère des Transports et de la Mobilité durable d’abaisser la vitesse maximale dans le secteur durant les travaux, mettre en place une signalisation adéquate, faciliter la circulation et aménager un chemin temporaire entre le site et les sablières. L’horaire de travail serait limité aux jours de semaines, entre 7 h et 19 h, sauf en cas de nécessité absolue. 

Des moyens sont aussi proposés concernant le maintien de la biodiversité du secteur, étant donné que le projet entraînerait la perte de huit hectares de milieux humides, le déboisement de 43 hectares ainsi qu’une perte d’habitats et un dérangement pour la faune terrestre. Ainsi, la société d’État s’engage à verser une compensation financière pour les pertes permanentes de milieux humides, à effectuer le déboisement en dehors de la période de nidification des oiseaux et à réaménager une partie du corridor de lignes. Mme Khodamorad a expliqué que le projet avait été planifié à proximité de lignes existantes afin justement de réduire l’impact sur le couvert forestier. 

En vertu du Programme de mise en valeur intégrée d’Hydro-Québec, une somme de 1,2 M$ serait aussi versée à Sainte-Julienne pour des initiatives au choix de la communauté. 

Les questions émanant de l’assistance lors de la séance du 15 avril faisaient surtout référence aux éventuelles lignes qui pourraient venir s’ajouter. Les représentants d’Hydro-Québec ont confirmé que le poste Jean-Jacques-Archambault allait accueillir deux lignes de transport, mais ils ne pouvaient se prononcer sur des projets futurs ou en cours d’élaboration. 

D’ailleurs, des activités portes ouvertes auront lieu dans la région à la fin du mois concernant l’axe Vallée-du-Saint-Laurent, qui est à l’étude et qui touche les régions de la Capitale-Nationale (MRC de Portneuf), de la Mauricie et de Lanaudière. 

Une citoyenne est aussi intervenue afin de connaître les mesures prévues pour protéger les 11 espèces fauniques à statut particulier qui ont été répertoriées dans le secteur (cinq chauves-souris, quatre oiseaux forestiers et deux couleuvres). 

Cédric Chenevier a expliqué que les impacts pour ces espèces allaient être mineurs, qu’il y aurait une perte d’habitat, mais non une mortalité étant donné que 64 % de la zone demeurerait boisée. 

Il est possible de consulter les détails du projet soit en personne à la Bibliothèque Gisèle-Paré de Sainte-Julienne ou en ligne au bape.gouv.qc.ca. Les demandes d’examen public devront être transmises au ministre responsable de l’Environnement au plus tard le dernier jour de la période d’information publique, soit le 9 mai à 23 h 59. Il est possible de le faire: 

  • Par la poste : Cabinet du ministre, Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Édifice Marie-Guyart, 675, boul. René-Lévesque Est, 30e étage Québec (Québec) G1R 5V7;  
  • Par courriel : ministre@environnement.gouv.qc.ca

Les portes ouvertes pour le projet concernant l’axe Vallée-du-Saint-Laurent d’Hydro-Québec auront lieu le 30 avril, de 15 h à 20 h, au Rawdon Golf Resort et le 1er mai, de 15 h à 20 h, à la salle municipale de Saint-Norbert avec une présentation générale du projet à 18 h.  

 

Séance d'information BAPE Sainte-Julienne

©Photo Élise Brouillette - La Revue

Harmony Khodamorad et Cédric Chenevier.

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