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21 octobre 2019

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Terrebonne obtient une injonction contre les cols bleus

La Ville de Terrebonne en a assez : les cols bleus sont allés trop loin en se rendant en grand nombre aux domiciles personnels du maire et d'employés cadres de la Ville pour manifester bruyamment, tôt le matin, lors de certains jours de grève. Le juge de la Cour supérieure Claude Auclair lui a donné raison en prononçant une injonction provisoire.

D'ici à la fin de leur grève, qui devait initialement se terminer le 25 octobre avant d'être écourtée (voir autre texte), le magistrat avait imposé, dans son injonction prononcée le 15 octobre, un cadre plus restrictif aux manifestations devant des résidences d'élus ou de cadres. «Une limitation à deux manifestants a été ordonnée, lesquels devront se tenir à au moins 10 mètres des limites des terrains des résidences visées. La période du piquetage est limitée entre 9 h et 17 h et les manifestants devront s’abstenir notamment d’utiliser la musique, le vacarme ou son excessif», décrit la Ville de Terrebonne dans un communiqué de presse. Le juge a aussi interdit les manifestations devant les résidences de cadres qui n'habitent pas à Terrebonne. Les cols bleus qui souhaitent manifester pourront le faire aux abords d'édifices municipaux, comme c'est déjà le cas. «C'est un jugement historique, affirme le maire Marc-André Plante, en entrevue. Le juge a aussi dit que les conjoints, les enfants et les résidents du quartier n'ont pas choisi de faire le travail de l'élu ou de l'employé cadre ciblé par la manifestation et qu'ils n'ont pas à subir de l'intimidation et des propos injurieux.»

Enfants «invectivés et hués»

Lorsqu'il parle d'intimidation et de propos injurieux, le maire fait notamment référence à ce qu'auraient subi ses deux enfants de 9 et 11 ans. «Le 18 mars, près d'une soixantaine de cols bleus sont venus manifester devant ma résidence. Dès 6 h 30, ils ont commencé à faire jouer de la musique forte, raconte M. Plante. Certains ont invectivé et hué mes enfants lorsqu'ils sont sortis de la maison pour se rendre à l'arrêt d'autobus. Ils ont dû être escortés par les policiers. Pour des jeunes de 9 et 11 ans, c'est intimidant. Ça crée une commotion.» Questionné au sujet de l'injonction, le président du syndicat, Denis Renaud, a répondu brièvement : «La Ville cherche à limiter le droit de manifester, alors que le maire avait dit qu'il ferait le contraire. Encore une fois, il a menti.» Il rappelle toutefois qu'il s'agit d'une injonction temporaire et que le syndicat a l'intention de plaider la question sur le fond, le 25 octobre.

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